Doit-on systématiquement traiter un état pelliculaire ?
Il ne faut jamais négliger un état pelliculaire ; non traité, il expose à des alopécies et il implique parfois une consultation chez un dermatologue en cas de squames persistantes ou de plaques rouges (psoriasis, dermatite atopique).
Peut-on éliminer définitivement les pellicules ?
Il ne faut pas se faire d’illusion : même un traitement suivi et bien conduit pendant plusieurs mois ne peut régler de façon définitive le problème. Il suffit d’une période de fatigue ou d’une mauvaise hygiène de vie pour le faire récidiver. Il faut éviter de se gratter le cuir chevelu afin de ne pas provoquer de surinfection et favoriser une prolifération microbienne et fongique.
Quels sont les signes capillaires de la dermatite séborrhéique ?
Non contagieuse et évoluant par poussées, la dermatite séborrhéique touche 2 à 5 % de la population surtout les hommes. Les lésions d’eczéma sont associées à une sécheresse cutanée, et se traduisent par de fines squames. L’inflammation du cuir chevelu peut déborder sur le front : les squames d’aspect gras et les rougeurs peuvent être présentes également entre les sourcils, les ailes du nez et sur le torse.
Et ceux du psoriasis ?
Plus de 50 % des psoriasis atteignent le cuir chevelu sous la forme d’une dermatose érytho-squameuse rebelle et invalidante qui se manifeste par une carapace blanche et épaisse sur presque toute la totalité du cuir chevelu. Les plaques sont de taille variable, rondes ou ovales, recouvertes de squames sèches et brillantes, mais le cuir chevelu reste sain.
Quels sont les autres états desquamatifs du cuir chevelu ?
Les teignes, affection contagieuse due à un champignon de la famille des dermatophytes, se manifestent par une chute de cheveux localisée, associée à des squames grisâtres et sans véritables plaques d’alopécie. Les ichtyoses sont caractérisées par une sécheresse cutanée sévère, elles peuvent s’accompagner d’un état desquamatif plus ou moins important du cuir chevelu avec des squames en écailles, mais l’atteinte n’est pas isolée. Les dermites de contact se manifestent par des lésions qui débordent souvent le cuir chevelu, il faut recherche un facteur allergique (shampooing, teintures, colorations). La dermite atopique est généralement associée à d’autres lésions eczématiformes (visage, cou, épaule)
La présence de poux est-elle liée à un manque de propreté ?
Tout comme pour les états pelliculaires, l’infestation par les poux de tête (pediculus humanus capitis) n’est pas une question d’hygiène. N’importe qui peut être touché par la pédiculose et il semble même que les poux préfèrent élire domicile sur les têtes propres. Inutile de dramatiser, les poux ne représentent aucun danger pour la santé du sujet porteur et ils ne transmettent aucune maladie. Il convient de les éliminer en raison du risque d’impétigo qui fait suite aux lésions de grattage qui peuvent se surinfecter.
Comment savoir si l’on a des poux ?
Le premier signe qui doit alerter est le grattage répété de certaines zones du cuir chevelu, particulièrement la nuque, les tempes et autour des oreilles. Les démangeaisons sont dues aux morsures des poux dont la salive est irritante car elle contient un anticoagulant qui entraîne une réaction allergique.
Comment se fait la transmission ?
Le pou est un petit insecte sans ailes, il ne saute pas et ne vole pas mais il se déplace rapidement à la vitesse de 23 cm par minute. Il s’accroche aux cheveux par trois paires de courtes pattes munies d’une pince et, une fois installé, il quitte rarement la tête de son hôte. Il ne se transmet que par contact direct de tête à tête. La transmission indirecte (foulard, cagoule, peigne…) est plus rare et controversée.
Quel est le mode de survie d’un pou ?
Le pou se nourrit exclusivement du sang de son hôte qu’il pique 2 à 4 fois par jour pour des repas d’environ 30 minutes. Loin de son hôte, il survit rarement plus de 36 heures et meurt de faim ou de déshydratation. Les conditions climatiques et d’humidité nécessaire à sa survie sont assez strictes : température comprise entre 28 et 32 °C avec un taux d’humidité de 70 à 80 %.
Le pou résiste-t-il à l’eau ?
Le pou respire par plusieurs paires d’orifices qui se prolongent par des trachées et des bronchioles. En fait, c’est tout le corps du pou qui constitue son poumon. Ces stigmates respiratoires se ferment hermétiquement dans l’eau, ce qui explique que le pou est un bon plongeur, il est immobilisé temporairement mais il ne se noie pas. Il est possible d’avoir des poux malgré une douche et un shampooing quotidien.
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