Les protections urinaires.
Les protections urinaires et autres dispositifs médicaux sont des solutions palliatives et provisoires, permettant de réduire l'impact psychologique et social des fuites urinaires. Les fabricants ont développé un ensemble de produits pour répondre à tous les profils de patients et à tous les degrés de sévérité de la fuite urinaire. Ces produits sont efficaces s'ils sont bien utilisés, dans les situations adaptées. Chaque type de protection est défini par une capacité d'absorption et de rétention, et une taille (tour de taille). Le choix de la protection urinaire doit tenir compte du volume de la fuite, de la morphologie du patient et de son mode de vie. La plupart des produits disponibles sur le marché offrent une protection contre les odeurs et sont conçus pour respecter la peau. Pour des personnes mobiles souffrant de petites fuites (généralement inférieures à 500 ml) ou de fuites occasionnelles, le choix porte sur des protections discrètes de type protège-slip ou protections droites. Pour les hommes, ces dispositifs sont proposés en forme de coquilles, plus adaptés à l'anatomie masculine. Pour les fuites plus importantes chez des sujets mobiles, le conseil peut porter sur les slips ou culottes absorbantes, utilisés en guise de sous-vêtements. Les changes complets sont conseillés chez les personnes à mobilité réduite, en perte d'autonomie. Des slips filets et les alèses complètent le conseil.
Les compléments alimentaires au masculin.
En marge des médicaments disposant d'une AMM dans le traitement de l'HBP (alphabloquants, inhibiteurs de la 5-alpha-réductase et phytothérapie), on dispose de nombreux compléments alimentaires. Parmi eux, de nombreuses formulations d'huile de pépins de courge sont commercialisées. Ces produits agissent sur la 5-alpha-réductase, une enzyme impliquée dans la croissance prostatique par transformation de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). Le serenoa repens ou palmier de Floride est un autre principe actif aux propriétés reconnues pour contrôler l'HBP. On le retrouve en extrait de fruit dans des médicaments remboursables, ainsi que dans des compléments alimentaires sans différence de dose (320 mg par jour). L'épilobe, petite plante européenne, présente également des propriétés intéressantes pour la fonction urinaire et prostatique, en raison de sa composition riche en tanins. L'ortie (racine) est utilisée pour ses propriétés antiprolifératives, parfois en synergie avec le prunier d'Afrique. Les pollens sont également utilisés pour atténuer les mictions nocturnes. Dans la plupart de ces compléments alimentaires, la formulation est enrichie en micronutriments antioxydants tels que les vitamines C ou E, ou le sélénium. Enfin, en homéopathie, le choix se porte sur Sabal serrulata composé, médicament issu d'un palmier d'Amérique. Ce dernier est également indiqué dans le traitement des cystites.
La phytothérapie contre les infections urinaires.
Outre les antibiotiques sur prescription qui pourront être prochainement dispensés dans le cadre de la dispensation protocolisée, l'équipe officinale dispose de solutions phytothérapeutiques pour soulager les symptômes et surtout prévenir les récidives. La busserole présente des propriétés anti-inflammatoires et antiseptiques, et sa composition en flavonoïdes lui confère une action diurétique. Pour optimiser l'efficacité de la busserole, il est conseillé d'alcaliniser les urines, avec de l'eau de Vichy ou du bicarbonate de sodium. La busserole est contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante. La cranberry est préconisée pour prévenir les récidives de cystite. Son efficacité repose sur les propriétés antiadhésives vis-à-vis des bactéries, en particulier E. coli. L'allégation accordée à cette plante est validée à partir de 36 mg de PACs (proanthocyanidines). Enfin, la bruyère et la piloselle sont réputées favoriser la diurèse.
Article précédent
Quelques définitions
Article suivant
Les mots du conseil
Quelques définitions
Les produits conseils
Les mots du conseil
Un peu de physiopathologie
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques