La lutte contre les facteurs favorisants est la première étape. La durée du traitement médical doit être courte mais suffisante pour assurer la régression des symptômes et éviter les complications.
Réguler le transit
Il s’agit d’éviter les efforts d’exonération et de permettre ainsi aux hémorroïdes de cicatriser en réduisant la sensation douloureuse. Les laxatifs peuvent être utiles mais pas n’importe lesquels. On conseille les lubrifiants (huile de paraffine) ou les laxatifs de lest (mucilages et fibres) et osmotiques (lactulose, macrogol). Sont à proscrire les laxatifs irritants (bourrache, séné, aloès, cascara). Un apport en fibres alimentaires douces (céréales, légumes verts, fruits frais ou secs…) et une bonne hydratation sont recommandés.
Faire cesser la crise
Les traitements oraux de la crise font appel à des veinotoniques vasculoprotecteurs de synthèse type diosmine, heptaminol, troxérutine. Ils doivent être administrés à très fortes doses sur une courte durée (quelques jours) pendant la crise. Leur emploi au long cours n'est pas justifié. Les plantes apportent également un soulagement appréciable et efficace. Il existe plusieurs spécialités formulées à partir d'extraits végétaux (marron d'Inde, fragon, vigne rouge, petit houx, cyprès, hamamélis…), et de principes actifs d'origine végétale (esculoside, rutosides, flavones, hespéridines). Ces produits augmentent la résistance des vaisseaux et diminuent leur perméabilité.
Soulager localement
Les traitements locaux se présentent sous deux formes. Les crèmes ou pommades sont préférées pour les lésions externes (l'adaptation d'une canule anale permet toutefois un traitement interne), les suppositoires sont plus appropriés en cas de lésions internes. Il est toujours préférable d'associer les deux (les suppositoires peuvent être enduits de la crème correspondante avant administration). Leur utilisation est en général biquotidienne et après chaque selle. Ils ont tous un effet décongestionnant et mécanique en facilitant le passage des selles. Certaines spécialités ont une action astringente et décongestionnante, d'autres sont cicatrisantes et protectrices, et d'autres sont hémostatiques. Certains topiques contiennent un anesthésique local (lidocaïne) mais il existe un risque d'allergie et il ne faut pas prolonger le traitement.
Recourir aux solutions intermédiaires
Le traitement médicamenteux peut permettre de résoudre les crises épisodiques mais il ne prévient pas toujours les récidives. Si les épisodes se répètent fréquemment, le recours à des méthodes instrumentales ou chirurgicales est nécessaire. Les traitements instrumentaux sont réservés aux stades avancés, ils permettent de différer le traitement chirurgical : injections sclérosantes, ligature, coagulation, cryothérapie, incision ou excision de thrombose hémorroïdaire externe.
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