À l’officine, seuls des antalgiques de paliers I (paracétamol, ibuprofène, aspirine) et la codéine (palier II) peuvent être proposés. Les autres nécessitent une prescription médicale.
La caféine entre également dans la composition de certains médicaments en association avec le paracétamol ou l’aspirine ; elle agit comme stimulant du système nerveux central et des centres respiratoires.
Le paracétamol : c’est le médicament antalgique recommandé en première intention dans le traitement de la douleur, en raison de son efficacité et de sa bonne tolérance. Chez l’adulte, la posologie maximale est de 3 g par 24 heures (4 g dans certains cas). Des précautions d’emploi doivent être respectées chez l’adulte de moins de 50 kg, chez le sujet dénutri, en cas d’insuffisance rénale sévère, de déshydratation, d’atteinte hépatique et chez le sujet alcoolique en raison de son métabolisme essentiellement hépatique. Il est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatocellulaire. La prise prolongée à dose maximale chez les sujets sous anticoagulants oraux expose à un risque hémorragique. Le risque de surdosage doit être évoqué à chaque délivrance du fait de la présence de paracétamol dans de nombreuses spécialités d’automédication.
Les AINS (ibuprofène et aspirine) : ce sont des inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines. Ils exercent une action antalgique, anti-inflammatoire et antipyrétique. Ils sont indiqués chez l’adulte et chez l’enfant pour des durées courtes. Chez la femme enceinte, ils sont contre-indiqués à partir de 5 mois de grossesse (24 semaines d’aménorrhée) en raison du risque de toxicité cardiopulmonaire pour le fœtus. Les AINS sont également contre-indiqués en cas d’antécédents d’hémorragie avec un autre AINS, en cas d’antécédents d’allergie ou d’asthme déclenchés par un AINS, d’ulcère, d’insuffisance hépatocellulaire, rénale sévère et cardiaque sévère non contrôlée. L’aspirine est contre-indiquée en cas de risque hémorragique, et chez les patients sous méthotrexate à des doses supérieures à 20 mg/semaine. L’ibuprofène est contre-indiqué en cas de lupus érythémateux.
La codéine : ses propriétés antalgiques sont liées à sa transformation en morphine dans le foie. Elle présente les mêmes effets indésirables que les opioïdes, notamment la constipation. Son utilisation doit être prudente chez les sujets âgés en raison du risque de somnolence et de vertiges. En raison de son action sur les centres respiratoires, elle est contre-indiquée en cas d’insuffisance respiratoire et d’asthme.
Les traitements étiologiques.
Ils visent à soulager la douleur en traitant la cause (migraine, crise de goutte ou douleurs gastriques) avec un traitement spécifique.
Le chlorambutol peut être conseillé en cas de douleurs dans la bouche (en bain de bouche), le diclofénac en usage topique en cas de douleurs musculaires ou articulaires, ou la lidocaïne (anesthésique local) pour le mal de gorge. Les antispasmodiques comme le phloroglucinol ou l’alvérine, et la trimébutine sont indiqués pour soulager les maux de ventre.
D’autres traitements peuvent être envisagés comme le traitement par la chaleur (patchs chauffants) en cas de douleurs articulaires, ou au contraire par le froid (Biofreeze) en cas de douleurs post-traumatiques.
Les anesthésiques locaux (patchs ou crème, sur prescription) sont de plus en plus prescrits chez les enfants avant un vaccin ou une prise de sang. La consommation d’une solution sucrée pour diminuer la douleur (Pacidol) peut aussi être proposée.
Les compléments alimentaires.
De nombreux compléments alimentaires sont disponibles sur le marché pour soulager les douleurs articulaires. Ils contiennent des plantes (harpagophyton, reine-des-prés, ortie et saule) associées à d’autres substances (minéraux, vitamines).
L’homéopathie et l’aromathérapie.
Plusieurs souches homéopathiques peuvent être préconisées en cas de douleur, comme Arnica montana contre les douleurs musculaires, Ranunculus bulbosum ou Hypericum perforatum pour les douleurs neuropathiques (post-zostériennes), ou Chamomilla pour les douleurs dentaires.
L’aromathérapie peut être envisagée en complément ou pour diminuer la prise de certains antalgiques.
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