Les traitements

Publié le 02/12/2013
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Les anticoagulants, la compression élastique et la mobilisation précoce font partie des mesures préventives de la thrombose veineuse surtout chez les patients à risque thromboembolique accru.

Quelles mesures à prendre en cas de TVS ?

Sur le plan évolutif, les symptômes inflammatoires de la TVS restent habituellement localisés puis régressent en 24 à 48 heures sous traitement avec des AINS par voie orale et/ou locale associé à une compression élastique. La poursuite d’une activité physique et la marche sont indispensables. Les anticoagulants ou AVK ne sont pas indiqués en l’absence d’atteintes du réseau veineux profond (crosses ou veines perforantes).

Comment traiter un ulcère veineux ?

L’ulcère veineux nécessite de nombreux soins médicaux et paramédicaux parfois sur plusieurs mois. Seul un traitement complet comportant prise en charge phlébologique médicale et/ou chirurgicale, pansement, compression permet une cicatrisation en quelques semaines. Parallèlement, il faut prendre en compte les comorbidités (diabète, obésité, dénutrition). Si l’ulcère est douloureux tous les types d’antalgiques oraux ou injectables, y compris morphiniques, peuvent être envisagés. La vaccination antitétanique doit être à jour.

De quel arsenal thérapeutique anticoagulant dispose-t-on ?

À ce jour, il se compose des héparines non fractionnées (HNF : Calciparine), des HBPM, du fondaparinux (Arixtra) dont les effets sont immédiats ; le relais est pris par les antivitamines K (AVK) dont la prescription est assortie d’une surveillance biologique (dosage INR), ou les nouveaux anticoagulants oraux (NACO : Xarelto, Pradaxa). Les traitements curatifs et préventifs sont étroitement liés.

Quels sont les pansements utilisés ?

Leur rôle est de maintenir un milieu humide, d’absorber l’excès d’exsudat et de protéger la plaie des infections secondaires. Le type de pansement dépend du stade de cicatrisation et de l’importance de l’exsudat (hydrocolloïdes, hydrogels, hydrocellulaires, alginates, hydrofibres, tulles et interfaces…). Il est préférable qu’il soit réalisé à domicile par un(e) infirmier(e). Une mobilisation globale et des chevilles prévient les traumatismes.

Quelle compression choisir ?

La compression veineuse lutte contre l’œdème et limite le reflux par effet mécanique ; elle doit être de classe III, voire IV, être portée toute la journée pour éviter les récidives (les chaussettes sont plus faciles à enfiler en cas de classe forte). Les compressions multitypes avec des bandes amovibles élastiques ou cohésives ou des bandages multicouches sont préférables pour accompagner la cicatrisation d’un ulcère veineux (Biflex, Dupraflex, Cohéban, Coplus, Élastoplaste, Veinopress, Profore, Somos Medica 315). Urgo Médical propose UrgoK2, le premier kit de compression multitype en deux bandes seulement pour améliorer le confort du patient et l’observance du traitement. Les bandes sont posées par un personnel soignant.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3051