L’insuline est utilisée en thérapeutique pour sa capacité à augmenter la captation du glucose par les muscles et le tissu adipeux. Mais, elle en exerce concurremment d’autres : élévation de la glycogénèse, diminution de la glycogénolyse et de la lipolyse, stimulation de la synthèse des protéines.
L’insuline se fixe sur un récepteur spécifique, dont l’activation déclenche une cascade de réactions intracellulaires débutant par la phosphorylation de protéines intracytoplasmiques (activité tyrosine kinase), qui, notamment, activent in fine des transporteurs du glucose (en forme de canaux) qui migrent vers la membrane plasmique puis s’activent.
Le développement d’analogues (par la modification de certains acides aminés) a ouvert la possibilité de « manipuler » la cinétique de l’insuline. En effet, l’insuline injectée dans le tissu sous-cutané forme quasi immédiatement des dimères puis des hexamères d’insuline. L’étape indispensable de la dissociation de ceux-ci en monomères, seuls capables de traverser la membrane capillaire, rend compte du profil cinétique imparfait (absorption trop prolongée) de cette insuline conventionnelle, dite rapide.
Les analogues rapides (insuline asparte, lispro, glulisine), ne forment pas d’hexamères ou favorisent la dissociation rapide des hexamères d’insuline.
S’agissant des analogues lents, l’insuline glargine forme des microcristaux (lente dissociation en hexamères puis en monomères) après injection dans le tissu sous-cutané, tandis que l’insuline detemir se lie avec l’albumine formant ainsi une forme retard.
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