La douleur se définit par une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou non à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en des termes évoquant de telles lésions ». Elle est une expérience subjective à la fois sensorielle et émotionnelle et l’intensité de la perception douloureuse est dissociée de la gravité de la lésion.
La douleur est à considérer comme un système d’alerte suite à l’agression de l’organisme. La douleur aiguë survient brutalement et permet à l’organisme de réagir. La douleur chronique, qui est une douleur persistante (au-delà de 3 à 6 mois selon les définitions), s’accompagne d’un ensemble de symptômes appelé le « syndrome de douleur chronique », avec régression de la capacité fonctionnelle et relationnelle dans les activités quotidiennes, demande excessive de recours à des médicaments, trouble de l’humeur, sentiment de révolte et de revendication ou au contraire de résignation et d’impuissance.
La céphalée est un symptôme fréquent et de gravité variable. On distingue les céphalées primaires (migraine, céphalée de tension, algie vasculaire de la face, céphalées chroniques quotidiennes…) des céphalées secondaires qui sont symptomatiques d’une pathologie neurologique ou systémique (fièvre, désordre métabolique, affection ORL, traumatisme crânien, affection vasculaire…). Les céphalées de tension se traduisent par une pression ou une tension enserrant la tête (de façon bilatérale) et qui s’accompagne d’une tension des muscles du cou et d’une sensation de pression derrière les yeux. Elles pourraient être liées au stress ou à des problèmes musculo-squelettiques cervicaux.
Les dysménorrhées sont des douleurs pelviennes, médianes ou bilatérales, qui accompagnent les règles. Elles sont liées notamment à une augmentation du taux de prostaglandines (PGE2 et PGF2), responsable de contractions douloureuses du myomètre et à une augmentation du taux de vasopressine, entraînant des anomalies de la contractilité utérine. Les dysménorrhées toucheraient près de 15 à 80 % des femmes de moins de 30 ans.
L'arthrose est une affection articulaire chronique caractérisée par une dégradation du cartilage associée à des remaniements de l'os sous-chondral et des phénomènes limités d'inflammation synoviale. Elle peut entraîner une douleur, typiquement mécanique, un enraidissement articulaire et un handicap fonctionnel.
Les antalgiques sont classés en trois paliers selon l’OMS. Le palier 1 concerne les analgésiques non opioïdes : paracétamol, aspirine, AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens). Ils ont une action périphérique et sont indiqués dans les douleurs légères à modérées.
Les analgésiques opioïdes faibles du palier 2, représentés majoritairement par la codéine et le tramadol, sont indiqués dans les douleurs modérées à sévères, après échec des antalgiques de palier 1 (plus aucun antalgique de palier 2 n’est disponible sans ordonnance depuis l’arrêté du 12 juillet 2017, stipulant que les spécialités à base de codéine ne sont plus en prescription médicale facultative). Le palier 3 correspond aux analgésiques morphiniques exerçant une action centrale puissante (morphine, fentanyl…) sur les douleurs sévères.
Article précédent
Un peu de physiopathologie
Article suivant
Les mots du conseil
Les produits conseils
Échelles de la douleur
Un peu de physiopathologie
Quelques définitions
Les mots du conseil
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques