Quels examens et dans quel cas

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Publié le 15/05/2017
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Le diagnostic est bien souvent évident sur la description de l'atteinte articulaire, il n'est pas besoin de pousser plus avant les explorations.

L'examen biologique se résume à une évaluation de la quantité d’acide urique excrétée par les reins et au dosage de l’acide urique sanguin. Le taux d'uricémie peut diminuer, voire se normaliser, durant la crise et un dosage normal n'exclut donc pas le diagnostic. Il faut alors répéter le dosage quelques semaines plus tard. Le seuil normal d'acide urique dans le sérum est de 70 mg/L, soit 420 µmol/L. Au-delà de ces quantités, on parle d'hyperuricémie.

Une fois le diagnostic établi il faut faire le dosage de la créatinine dans le sang (créatininémie avec sa clairance) pour vérifier le fonctionnement du rein mais aussi rechercher les composants du syndrome métabolique : hypertension artérielle, diabète sucré, excès de lipides sanguins (triglycérides, LDL et HDL cholestérol) et mesurer le périmètre de l'abdomen.

Au stade de goutte aiguë, les radiographies des articulations touchées sont normales et ne servent qu'à exclure un autre diagnostic. Au stade de goutte chronique, l'examen radiologique révèle la destruction articulaire progressive et ses conséquences osseuses ou articulaires (arthropathie goutteuse).

En cas de doute, la recherche des microcristaux d'urate au microscope par ponction du liquide synovial de l’articulation atteinte, confirme le diagnostic. Les cristaux d’acide urique ne sont pas détectables par des examens de radiologie (rayons X ou autres), mais sont visibles au microscope (cristaux négativement biréfringents).

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3351