MÊME SI on n’attrape pas un rhume simplement « parce qu’on a pris froid » (lire l’encadré), mieux vaut conseiller de se couvrir chaudement en superposant plusieurs couches légères, avec bonnet et écharpe. Parmi les autres gestes de prévention de base, on peut citer :
- Limiter les transports en commun et les endroits surpeuplés qui multiplient les occasions de s’infecter. Fuir ceux et celles qui éternuent ou toussent. Ne partager ni verres, ni couverts ni serviette pour s’essuyer les mains. Éviter de faire des bisous à tout bout de champ, mais serrer la main ne vaut pas mieux : c’est, de très loin, le premier vecteur de transmission des virus.
- Porter le moins possible les mains au visage, les laver fréquemment avec du savon, sans oublier ongles et poignets, et systématiquement après un bain de foule ou après avoir côtoyé une personne enrhumée ou malade. Quand on ne dispose pas d’un lavabo, les frictionner avec un gel hydroalcoolique (à glisser dans le sac ou la poche).
- Nettoyer régulièrement avec un désinfectant poignées de porte, interrupteurs, téléphones et ordinateurs car les virus survivent des heures sur un objet.
- Chauffer sans surchauffer. Passer brutalement d’un intérieur très chaud à l’extérieur froid constitue une agression thermique, doublée d’une agression hygrométrique (du sec à l’humide), qui rend les muqueuses nasales plus sensibles aux agents infectieux. Comme l’humidité de l’air est insuffisante dans les pièces chauffées, placer des humidificateurs sur les radiateurs, en particulier dans les chambres, pour ne pas dessécher les muqueuses bronchiques
Aérer en laissant les fenêtres grandes ouvertes au moins 10 minutes par jour pour renouveler l’air et fuir les atmosphères polluées et enfumées.
- Limiter les boissons alcoolisées avant et pendant une exposition au froid car l’alcool favorise la déshydratation et la perte de chaleur corporelle.
- Arrêter de fumer est une des meilleures façons de se protéger des infections : le tabac irrite et fragilise l’appareil respiratoire.
Manger équilibré et se bouger.
À ne pas négliger : l’alimentation, l’activité physique et le sommeil. Une alimentation variée, riche notamment en fruits et légumes « anti-infection », pare aux éventuelles carences et aide l’organisme à se défendre efficacement. Agrumes, kiwi, litchis, choux, poivrons, persil… Pour la vitamine C ; foie, tomates, épinards, brocolis pour la vitamine A ; huîtres, lentilles, haricots blancs, légumes verts pour le zinc. Ne pas lésiner sur le thym, l’origan et le curcuma. Ce n’est pas vraiment le moment de commencer un régime, mais de là à faire des réserves, non. L’appétit augmente certes par temps froid, mais à moins de faire du trekking en Laponie, nul besoin de manger plus calorique et plus gras qu’en été. Contrairement aux ides reçues, l’organisme ne dépense que très peu de calories supplémentaires l’hiver. Augmenter les apports, c’est au contraire risquer de fragiliser l’organisme en lui donnant un surcroît de travail et prendre du poids.
Une activité physique régulière aide à « nettoyer » les voies respiratoires, mais surtout stimule système immunitaire et augmente ainsi la résistance aux microbes. Dormir son comptant permet à l’organisme de bien récupérer et donc de mieux résister aux microbes. 8 heures par nuit diviseraient par 3 le risque de développer un rhume…
Éviter de contaminer.
En cas d’infection, conseiller de limiter embrassades et poignées de mains ; d’utiliser des mouchoirs en papier à usage unique à jeter dans une poubelle fermée ; de mettre une main ou le creux du coude devant sa bouche pour éternuer ou tousser ; de mettre un masque de protection jetable pour s’occuper d’un bébé ou d’une personne âgée.
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