Contre-indications (en dehors de la grossesse et de l’allaitement) :
- Peginterférons alfa : affection cardiaque sévère préexistante, insuffisance rénale ou hépatique sévère, épilepsie, atteinte des fonctions du système nerveux central, état psychiatrique sévère préexistant (ou antécédents), cirrhose hépatique décompensée, hépatite auto-immune (ou antécédent), patient transplanté, traitement immunosuppresseur (sauf corticothérapie de courte durée), troubles thyroïdiens préexistants.
- Ribavirine : pathologie cardiaque sévère préexistante, insuffisance hépatique sévère ou cirrhose du foie décompensée, hémoglobinopathies.
Effets indésirables (liste non exhaustive) :
- Interféron : syndrome grippal (souvent amélioré avec le paracétamol et tendant à s’amenuiser au cours du traitement), asthénie, anorexie, amaigrissement, alopécie, hypersomnie, irritabilité, syndrome dépressif (pouvant être sévère), dysfonctionnement thyroïdien (intérêt de surveiller le taux de TSH), neutropénie, thrombopénie (surveillance de l’hémogramme), réaction inflammatoire au point d’injection…
- Ribavirine : anémie hémolytique, rash cutané, hyperuricémie.
- Antiprotéases : les effets indésirables sont parfois difficiles à distinguer spécifiquement. Il s’agit essentiellement d’une fatigue (en prévenir les automobilistes), de maux de tête, de nausées, d’insomnie, d’un prurit, d’éruptions (rash cutané).
À savoir : des cas de réactivation du virus de l’hépatite B (dont certains avec issue fatale) ont été signalés pendant ou après le traitement par des antiviraux à action directe. Le dépistage du VHB soit donc être effectué chez tous les patients avant le début du traitement.
Interactions médicamenteuses :
- Ribavirine : augmentation de la myélotoxicité de l’azathioprine, majoration de l’anémie induite par la ribavirine par la prise de zidovudine.
- Antiprotéases : risque de diminution du taux plasmatique, et donc de l’efficacité, en cas de prise concomitante d’inducteur du cytochrome P450 ou de puissants inducteurs de la glycoprotéine P (rifampicine, millepertuis, carbamazépine, phénytoïne…), nécessitant une augmentation de la posologie. Inversement, la dose devra être réduite en cas de coadministration avec des inhibiteurs puissants du CYP 3A4. Risque de bradycardie sévère ou de troubles de la conduction en cas d’association à l’amiodarone. Il est conseillé de respecter un intervalle de plusieurs heures (de préférence 3 à 4) entre la prise de ces produits et un antiacide à base d’aluminium, de magnésium ou de calcium (d’autre part, mieux vaut ne pas prendre d’inhibiteur de la pompe à protons avant les antiprotéases – ce qui n’est pas le cas des anti-H2 - car la solubilité de certaines d’entre elles diminue quand le pH augmente). Possible risque d’augmentation de l’exposition aux statines, ce qui peut majorer les effets indésirables de types myopathie et/ou rhabdomyolyse. Prudence en cas de traitement associé avec la digoxine (augmentation possible de son taux sanguin : surveillance recommandée). Enfin, l’association de certains produits à des médicaments contenant de l’éthinylestradiol (contraceptifs oraux combinés, anneaux vaginaux contraceptifs) peut exposer à un risque d’élévation de l’alanine aminotransférase (ALAT).
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