Contre-indications absolues (hors grossesse et allaitement)
Les corticoïdes sont contre-indiqués en cas d’infections évolutives non contrôlées et non traitées (y compris herpès, varicelle/zona), d’ulcères gastriques ou duodénaux évolutifs, d’état psychotique, de cirrhose alcoolique avec ascite. Un diabète décompensé, une hypertension artérielle non contrôlée ou une insuffisance cardiaque décompensée représentent des contre-indications relatives.
Les biothérapies sont contre-indiquées en cas d’infections sévères et incontrôlées.
Les AINS ne doivent pas être administrés en cas d'antécédent d'allergie ou d'asthme provoqué par la prise de médicaments de la même famille ou de la famille de l'aspirine, d'antécédent de saignement ou de perforation digestifs lié à la prise d’AINS ou encore d'ulcère de l'estomac ou du duodénum. Comme tous les immunosuppresseurs, la prise de méthotrexate contre-indique les vaccins vivants.
Effets indésirables
Les corticoïdes ont de nombreux effets indésirables, variant selon la dose et la durée du traitement (voir encadré) ; certains peuvent être prévenus.
AINS : leurs impacts sur le tube digestif sont le plus souvent mineurs (nausées, épigastralgies, dyspepsie…) ; une endoscopie digestive haute est recommandée en cas de symptômes chez un patient à risque (plus de 65 ans, antécédents d’ulcère gastrique ou duodénal, traitement anticoagulant, aspirine ou corticothérapie associée), de douleur ulcéreuse typique, d’anémie ou de persistance des symptômes après l’arrêt de l’AINS. La prévention (en principe inutile pour les coxibs) est représentée par la prise d’un inhibiteur de la pompe à protons. D’autre part, les AINS peuvent déséquilibrer une hypertension artérielle et entraîner une diminution de la perfusion rénale pouvant se traduire par une insuffisance rénale aiguë fonctionnelle chez des patients à risque (sujets âgés, insuffisants rénaux, déshydratation/hypovolémie).
Biothérapie : risque d’infections sévères. Ne pas débuter un traitement en cas d’infection préexistante (même banale comme une infection dentaire, une sinusite chronique ou une infection urinaire) et l’interrompre en cas de survenue d’une infection intercurrente, quelle qu’en soit sa nature. Ne pas pratiquer de vaccinations avec des vaccins vivants. La survenue d’un état infectieux, accompagné ou non de fièvre, doit conduire à une consultation médicale très rapide. Enfin, ces produits exposent à une augmentation du risque de carcinome cutané.
Aprémilast : nausées, diarrhées, vomissements, céphalées.
Méthotrexate : toxicité hématopoïétique, toxicité hépatique, glossite, gingivite, stomatite, nausées/vomissements, alopécie, insuffisance rénale aiguë.
Sulfasalazine : réactions immuno-allergiques, cytopénie, nausées/vomissements, fièvre, douleurs abdominales.
Léflunomide : réactions immuno-allergiques, cytopénie, cytolyse hépatique, alopécie.
Les interactions médicamenteuses
Corticoïdes : attention à l’association à des traitements hypokaliémiants ou présentant un risque d’allongement de l’intervalle QT (majoration du risque d’hypokaliémie), ainsi que ceux influant sur la glycémie (risque de décompensation diabétique). Les interactions médicamenteuses concernent essentiellement les inducteurs enzymatiques (rifampicine, phénytoïne, carbamazépine…) qui réduisent l’efficacité du traitement.
AINS : risque d’insuffisance rénale aiguë en cas de prise concomitante d’un IEC, ARAII ou diurétique. Potentialisation de l’effet des antivitamines K (majoration du risque hémorragique). Diminution de l’élimination urinaire du lithium (risque de surdosage).
Article précédent
Posologies recommandées chez l’adulte et plans de prise
Article suivant
Mécanismes d’action
Dans quelles situations cliniques ?
Posologies recommandées chez l’adulte et plans de prise
Vigilance requise !
Mécanismes d’action
Quelques cas particuliers
Les principaux médicaments
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques