Julien Régnier

Diplômé en 2010 et compagnon HPI

Publié le 11/07/2011
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LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quelles motivations vous ont poussé à devenir compagnon HPI ?

JULIEN RÉGNIER.- C’est d’abord une aventure humaine, qui me permet de rencontrer beaucoup de gens et de partager leur expérience. Je me suis intéressé à HPI parce que c’est un groupe particulier, où tout tourne autour du patient. Or je sors de la faculté de pharmacie, les temps sont durs pour s’installer. Nous, les jeunes, devons réfléchir à la façon de faire évoluer la profession. Enfin, c’est une manière de me former de manière accélérée. Toutes les semaines j’apprends en changeant d’officine. La formation offerte par le compagnonnage est inégalable. J’ai dû réfléchir avant de m’engager, notamment sur le fait que j’allais être tout le temps sur les routes de France. J’ai commencé en février dernier et je ne le regrette pas, j’ai l’impression de gagner dix années.

Quelles sont vos missions dans les pharmacies que vous découvrez chaque semaine ?

J’ai reçu une semaine de formation complète sur le logiciel commun à tous les pharmaciens HPI, de façon à pouvoir les aider sur ce point, en particulier les nouveaux membres. J’ai aussi passé une semaine dans la pharmacie où se trouve l’ingénieur qualité du groupe, là encore pour pouvoir guider les pharmaciens vers une amélioration de leurs pratiques concernant la qualité. C’est important puisque, à terme, toutes les pharmacies HPI devront être certifiées ISO 9 001. Je peux faire un audit de la pharmacie qui me reçoit, à sa demande, le titulaire me dit ce qu’il souhaite savoir. J’ai toujours été très bien accueilli, titulaires et membres de l’équipe sont demandeurs, ils veulent partager les points forts des autres pharmacies du réseau. Plus je vois d’officines, plus je repère ce qui fonctionne bien et ce que je peux transmettre ailleurs. Je fais aussi le client mystère, je peux faire une enquête de satisfaction client, et ,bien sûr, je fais tout ce qui se rapporte au travail d’adjoint. Je peux aussi remplacer des titulaires pour les vacances.

Au final, quel est l’apport de ce système de compagnonnage et souhaitez-vous vous installer à la fin de votre année sur les routes de France ?

C’est un partage d’expériences très riche et une formation accélérée à la fonction de titulaire. J’encourage les jeunes diplômés à tenter l’aventure. Cela permet de découvrir les différentes régions françaises, les gens, les patients. Il y a des pharmacies où j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler. Le compagnonnage ne s’arrête pas à l’apprentissage du métier, j’aborde tout ce qu’il y a derrière, tout ce qu’il faut gérer, comment manager… En janvier prochain, on verra si je continue en tant que compagnon, mais je pense déjà à faire une année de plus. Même si je garde en ligne de mire l’installation. C’est de toute façon une décision qui se prendra à plusieurs avec les responsables de HPI.

PROPOS RECUEILLIS PAR M. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2852