Pas plus long que deux à trois millimètres, je suis dépourvu d'ailes mais me déplace « rapidement » - à la vitesse de 23 cm par minute – grâce à trois paires de courtes pattes munies de pinces. Mon cadre de vie m'est généralement fourni par les enfants dont j'infeste les têtes en m'accrochant durablement aux cheveux qui me servent d'habitat et de pouponnière. Équipé d'une pompe rétractile, je pique le cuir chevelu deux à quatre fois par jour, me nourrissant du sang de mon hôte pour des repas qui peuvent durer une demi-heure… Qui suis-je ?
Pediculus humanus capitis, parasite aussi célèbre que redouté car responsable d'infestations récurrentes dans les écoles et les garderies. Éradiquer le pou, supprimer la pédiculose hautement contagieuse dont il est l’auteur, on en a toujours rêvé… Mettant tout en œuvre pour y parvenir. Très efficaces dans leur mode d'action neurotoxique, les pyréthrinoïdes ont longtemps été porteurs d'espoir. Ces molécules présentaient cependant deux inconvénients majeurs : incapables de produire une action radicale sur les lentes, elles ont, de plus, fini par engendrer une résistance chez les parasites qu'elles étaient censées éliminer. Une autre voie devait être envisagée pour enrayer les infestations. À l'aube du troisième millénaire, celle-ci fait déjà l'objet d'études depuis plusieurs années, dès la résistance aux neurotoxiques constatée. Accaparés par l'idée de développer un mode d'action physique - et non plus chimique - contre les parasites, une poignée de chercheurs du Centre médical d'entomologie de Cambridge étudie depuis quelque temps cette possibilité.
Parfaite viscosité
Conduite par Ian Burgess, l'équipe de scientifiques porte toute son attention sur une formule siliconée à base de Diméticone dosé à 4 % et de Cyclométhicone 5. Si elle s'avère présenter la viscosité attendue, l'association d'actifs pourrait transformer le visage des traitements anti-poux. Capable de se déposer sur toute la surface du parasite, elle bouche ses orifices, bloquant tout flux respiratoire et excrétoire en quelques secondes. Ainsi figé, le métabolisme des insectes cesse instantanément toute activité nutritive et reproductrice. Une avancée spectaculaire dans la sphère des traitements antiparasitaires rehaussée par le fait que la formule montre également une efficacité sur les lentes. Bientôt breveté, le principe actif ne tarde pas à constituer la base d'un traitement anti-poux dédié à lutter contre la pédiculose.
Le Laboratoire Cooper, partenaire des développeurs de l'antiparasitaire à base de Diméticone, lance le traitement sous le nom de Pouxit en septembre 2006. Présenté sous la forme d'une lotion de 100 ml au statut de dispositif médical, c'est la première formule anti-poux à base de silicone à action mécanique. À peine introduit sur le circuit officinal, Pouxit est jugé comme un produit révolutionnaire. Études cliniques à l'appui, il est plébiscité par les pharmaciens et gagne bientôt un grand nombre de foyers. Porteur de vastes espoirs, il devient leader du marché quelques mois après son lancement. Ses avantages, il faut le dire, sont nombreux. Sans insecticide au mode d'action neurotoxique, il est inodore, incolore et efficace contre les poux, larves et lentes en deux applications d'une heure à sept jours d'intervalle. Sa grande tolérance, du fait qu'il ne pénètre pas le cuir chevelu, lui permet d'être utilisé très tôt, dès 6 mois, ainsi que par les femmes enceintes. Forte de son succès, la lotion Pouxit est présentée sous un format spray deux ans plus tard. Son mode de diffusion plus large est particulièrement adapté aux cheveux longs. Toujours très demandée par les familles, la lotion sera conditionnée en flacon de 250 ml en septembre 2009.
Un peu plus d'un an après, en novembre 2010, Cooper révolutionne à nouveau le champ des traitements anti-poux. Le laboratoire présente une nouvelle référence sous le nom de Pouxit XF signifiant « extra-fort ». Au silicone breveté est ajoutée une molécule capable de renforcer l'action lenticide du produit. Additionnée de Penetrol, la formule au Diméticone est capable d'asphyxier toutes les lentes, si petites et difficiles à atteindre soient-elles. Souvent responsables de l'échec des traitements, les lentes qui ont survécu à l'application d'antiparasitaire mettent sept jours pour éclore et former de nouveaux envahisseurs susceptibles de se reproduire, une femelle pouvant pondre jusqu'à 10 œufs quotidiennement pendant 3 à 5 semaines ! La nouvelle formule propose de mettre fin à toute possibilité de contamination en une seule application d'une durée de 15 minutes. Le lancement fait grand bruit et Pouxit XF est rapidement décliné en un spray pour cheveux longs ainsi qu'une lotion au format familial. Une bonne nouvelle dans un contexte où les infestations augmentent, notamment sous l'effet des enfants qui ne sont pas traités.
Multiplier les réponses
Toutefois, les ambitions de la marque en matière de traitements ne s'arrêtent là. Afin d'élargir l'éventail de ses réponses aux problèmes de pédiculose, elle lance Pouxit Easy en 2013. Cette fois, l'innovation s'exprime sur le plan galénique puisque c'est sous la forme d'une mousse sans rinçage que le traitement se présente. Très facile à appliquer, le produit ne nécessite pas de temps de pause, ce qui encourage l'observance. Deux applications à sept jours d'intervalle lui suffisent pour venir à bout des parasites. Le principe actif qu'il abrite (Activadiol), à la différence de ses prédécesseurs, agit en desséchant la carapace du pou qui ne peut plus retenir l'eau et meurt par déshydratation. En 2017, un shampoing, dernière expression en date de ses élans novateurs, est venu renforcer l'arsenal traitant de la marque. Pouxit Shampoo est formulé à base d'huile de coco additionnée d'un tensioactif capable d'augmenter la quantité d'huile en contact avec l'enveloppe du parasite. Ainsi, le dernier né des traitements Pouxit a démontré 100 % d'efficacité sur les poux et 97,3 % d'efficience sur les lentes après une application de 15 minutes.
Au nombre de quatre, les traitements Pouxit confortent aujourd'hui la place de leader de la marque au sein d'un segment dont ils occupent aujourd'hui 29,4 % en volume et 31,1 % en valeur, la référence Pouxit XF en tête. Entre-temps, ils se sont assuré le concours de formules complémentaires vouées à assurer la parfaite éradication des parasites lors d'un épisode d'infestation. Ainsi la gamme Pouxit compte-t-elle également deux produits de protection, Pouxit Répulsif qui abrite un actif naturel, le Citriodiol, et Pouxit Protect qui présente l'énorme avantage d'être inodore. Pulvérisé sur la chevelure (saine ou traitée) après le shampoing au minimum deux fois par semaine, il permet de prévenir l'infestation là où les répulsifs traditionnels, dont les molécules sont très volatiles, nécessitent de démultiplier le geste préventif. Deux autres produits viennent parfaire l'offre Pouxit : un décolleur de lentes dont le principe actif breveté permet de distendre la gaine de la lente, parfois très solidement fixée au cuir chevelu, pour faciliter le retrait des coques vides ; un spray voué au traitement de l'environnement associe quatre actifs pour éliminer les parasites présents sur les surfaces textiles non lavables en machine et en contact avec la tête. Au total, ce sont sept produits consacrés au cuir chevelu ne contenant ni insecticide, ni alcool, ni huiles essentielles que propose la gamme Pouxit, la plupart étant utilisables dès 6 mois, ainsi que par les femmes enceintes et allaitantes.
Dans l'objectif de consolider l'édifice qu'elle a élevé contre la pédiculose, la marque n'entend pas ralentir ses efforts de recherche et souhaite découvrir de nouvelles alternatives sur le segment des traitements mais aussi sur les autres voies de la lutte anti-poux. Les parasites n'ont qu'à bien se tenir…
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