Probiotiques : attention fragiles !

Publié le 05/12/2013

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Saccharomyces boulardii au microscope
Crédit photo : dr

La définition des probiotiques que donne l’Organisation mondiale de la santé mérite quelques précisions puisque, selon l’instance, il s’agit de micro-organismes vivants qui, ingérés en quantité suffisante, exercent un effet bénéfique sur la santé de l’hôte. Tout d’abord, les probiotiques peuvent entrer dans le cadre de la consommation courante en étant ajoutés aux aliments du quotidien. Ils peuvent aussi se présenter en tant que compléments alimentaires destinés à des sujets en bonne santé sans autre prétention que celle de contribuer à leur bien-être. Toutefois, le règlement européen 432/2012 n’a autorisé aucune des allégations de santé proposées par les fabricants de ces produits (hormis une seule allégation portant sur les cultures vivantes du yaourt). Enfin, les probiotiques peuvent constituer le principe actif de médicaments dont les effets thérapeutiques, démontrés par des études cliniques et validés par une AMM, permettent de prévenir ou de traiter certaines affections intestinales. L’efficacité des probiotiques est cependant soumise à deux principes fondamentaux. D’une part, les effets démontrés pour un micro-organisme sont dépendants de sa nature - sa « souche » - et ne pourront être extrapolés à d’autres germes. On parle alors d’effet « souche dépendant ». D’autre part, le mode de production et le type de conditionnement influent sur l’activité des probiotiques. La même souche peut ainsi montrer des effets thérapeutiques, ou en être dénuée, en fonction de ses conditions d’élaboration. La qualité des procédés de fabrication et la rigueur des méthodes de conservation sont donc des éléments majeurs pour préserver la vitalité de ces micro-organismes et être garants de leurs propriétés thérapeutiques.