Eschscholtzia, qui doit son nom au botaniste russe Eschscholtz qui l’a décrit pour la première fois, est un magnifique coquelicot à la corolle jaune orangé vif.
Il est spontané et forme des populations denses dans les régions arides de la Californie et du Mexique. Cette plante herbacée présente des feuilles finement découpées en segment linéaire vert glauque et possède un latex incolore. Le fruit est une silique allongée contenant de nombreuses graines. L’eschscholtzia est aussi une plante cultivée et ornementale en Europe.
Les Indiens de Californie se servent du suc de la plante contre les maux de dents et de tête et pour désinfecter les plaies. Les premiers colons avaient aussi recours aux feuilles, prises en infusion contre les maux de dents. En Europe, les parties aériennes sont réputées dans les insomnies et l’agitation.
Effets anxiolytique et inducteur du sommeil
Les parties aériennes renferment des alcaloïdes du groupe de la pavine (californidine, eschscholtzine), de la protopine et de la benzophénathridine (chélirubine), ainsi que de la rutine et un pigment, l’eschscholtz-xanthine.
Les effets anxiolytique et inducteur du sommeil ont été démontrés. Les extraits aqueux et hydroalcooliques sont anxiolytiques à faible dose, montrant une désinhibition chez la souris et l’augmentation des activités comportementales et sédatifs à plus forte dose réduisant l’activité locomotrice.
La plante n’est pas un somnifère, mais un inducteur du sommeil, démontré chez des souris recevant une dose infra-hypnotique de barbiturique : aucune souris ne s’endort sous placebo alors que 90 % d’entre elles sont endormies avec la plante.
Les effets antalgiques, proches de ceux du paracétamol, mentionnés par les Indiens ont été démontrés. L’eschscholtzia est dénué d’activité myorelaxante, antidépressive ou neuroleptique.
Des études cliniques donnent des résultats significatifs sur le sommeil, l’anxiété et les douleurs mineures avec une bonne tolérance.
Des études menées sur des synaptosomes de cerveau de rat ont montré que des substances se fixent sur les récepteurs aux benzodiazépines.
Les essais d’isolement de principe actif ont échoué : l’administration de la fraction d’alcaloïdes isolés n’a pas montré d’activité significative. L’extrait complexe est donc le plus actif.
C’est une plante médicinale incontournable dans la gestion du stress en recrudescence aujourd’hui avec la pandémie qui bouleverse nos relations sociales.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Editions Ouest France, 380 p.www.ethnopharmacologia.org
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