Le ginseng (Panax ginseng C. A. Meyer, Araliacées) est une plante herbacée asiatique originaire du nord-est de la Chine, de Corée et du Japon qui affectionne les sous-bois des zones montagneuses. Une tige rougeâtre porte des feuilles lobées caduques et dès la quatrième année apparaissent des fleurs blanches groupées en ombelle qui donneront des baies vertes puis rouges à maturité. La racine principale pivotante, de couleur jaune pâle, est souvent ramifiée en 3 à 4 racines couvertes de radicelles. Elle évoque souvent la forme humaine d’où son nom en chinois jen sheng « homme racine ».
Les récoltes ont été si massives que l’espèce sauvage a pratiquement disparu de telle sorte que le ginseng est aujourd’hui largement cultivé en Asie du sud-est et une autre espèce, le ginseng à cinq feuilles (Panax quintefolius) en Amérique du Nord.
Le ginseng est la plante emblématique de la longévité ; elle est indiquée dès le Ier siècle dans le Traité des herbes fondamentales de Shennong, puis mentionnée dans toutes les pharmacopées chinoises depuis 2000 ans. En médecine chinoise, c’est la plante de l’asthénie qui renforce l’énergie et lutte contre la dyspnée et le manque de libido, elle réveille les ardeurs.
25 ginsénosides ont été identifiés
C’est la racine qui est médicinale et doit être récoltée, d’après la pharmacopée chinoise, après la 5e année. Elle fournit le ginseng blanc ou, après étuvage, le ginseng rouge.
Elle renferme des saponosides, les ginsénosides, dont la teneur doit être supérieure à 0,4 %. 25 ginsénosides ont été identifiés dont Rg1 et Rb1 en sont les majeurs. Des vitamines A et C sont présentes ainsi que des stérols et des glycopeptides.
Le ginseng est considéré comme une plante adaptogène, c’est-à-dire qu’elle augmente la capacité de l’organisme à s’adapter aux facteurs environnementaux afin d’éviter les dommages qu’ils peuvent causer. Le ginseng augmente les capacités physiques et mentales et renforce la résistance au stress. L’activité physique est renforcée dans le test de la nage chez le rat avec une amélioration de l’oxygénation au niveau musculaire ; l’effet stimulant n’induit pas d’effet rebond à l’arrêt du traitement. L’amélioration de la mémoire est montrée dans des tests d’apprentissage chez le rat et chez l’homme par augmentation des taux de sérotonine et de dopamine dans le cerveau.
Les extraits stimulent l’immunité par augmentation de la phagocytose et la production d’anticorps, de cytokines et d’interféron.
Le ginseng est un puissant antioxydant et des extraits administrés en prévention réduisent l’ischémie provoquée sur un cœur isolé. Des essais cliniques montrent une amélioration dans le dysfonctionnement érectile.
Les usages traditionnels et les propriétés démontrées du ginseng l’indiquent dans l’asthénie physique et mentale, la baisse des défenses naturelles et le manque de libido.
Du bon usage des plantes qui soignent (2022) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 413 p
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions Ouest France, 239 p. www.ethnopharmacologia.org
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