Le ciste ladanifère (Cistus ladaniferus L., Cistacées) est un arbuste du bassin méditerranéen, atteignant les 2,5 m de haut et appréciant les biotopes arides et bien ensoleillés. Il porte des feuilles allongées persistantes et collantes au toucher car elles secrètent une résine parfumée appelée le labdanum. Ses fleurs odorantes sont formées de cinq pétales chiffonnés blancs avec une tache rouge violacé à la base qui donneront des capsules résistantes aux incendies.
La résine produite par les glandes de ses feuilles donnait le ladanum ou labdanum connu depuis l’antiquité pour son odeur aromatique rappelant l’ambre animal et pour ses usages en thérapeutique. En Crète, la résine était recueillie à l’aide d’un râteau sans dent sur lequel on fixait des lanières de cuir avec lesquelles on frottait les arbustes puis que l’on raclait. Dans d’autres régions, la résine était récupérée en faisant passer des chèvres dans les cistes puis en raclant la laine des animaux. En médecine grecque, Dioscoride (Ier siècle) la recommandait pour traiter les plaies, les ulcères et les brûlures. Le labdanum est récolté de nos jours à l’aide de solvants et entre dans la composition de parfums aux notes épicées.
Une huile essentielle à l’odeur chaude, ambrée et balsamique
La distillation des feuilles fournit une huile essentielle à l’odeur chaude, ambrée et balsamique. Elle renferme principalement de l’alpha-pinène mais également du camphène, de l’acétate de bornyle, du camphène, du viridiflorol et de l’acide labdanoïque.
Les travaux de pharmacologie ont montré des propriétés cicatrisantes, hémostatiques, antibactériennes vis-à-vis du staphylocoque doré, d’Escherichia coli, de Pseudomonas aeruginosa et de Klebsiella pneumoniae, antivirales vis-à-vis du virus de l’herpès et antifongiques vis-à-vis de dermatophytes et de Candida albicans.
Les indications thérapeutiques découlent de la tradition et des essais précliniques : les infections virales et bactériennes comme la varicelle, la coqueluche ou la rougeole, les atteintes cutanées comme les coupures ou les vergetures, les saignements de nez et les spasmes intestinaux.
L’huile essentielle ne sera pas administrée chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 7 ans. Les voies d’administration locale et orale seront privilégiées alors que la diffusion et l’inhalation seront déconseillées.
Du bon usage de l’aromathérapie (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 206 p.
Se soigner avec l’aromathérapie (2022) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 112 p.
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