Depuis un quart de siècle, vous et moi payons la CRDS, un impôt de 0,5 % sur tous nos revenus institué par Alain Juppé, Premier ministre en 1995, pour boucher le fameux trou de la Sécurité sociale. En lisant les journaux, je viens d'apprendre que le trou sera comblé dans trois ans. Je n'en croyais pas mes yeux : cet impôt sera-t-il, en bonne logique, supprimé ? Que nenni. Déjà, ceux qui gèrent notre existence avec une vigilance pas forcément aimable, lui ont trouvé de nouvelles destinations, par exemple le financement des pensions des personnes âgées. M. Juppé peut donc se targuer d'avoir inventé une ressource éternelle qui, comme le mouvement universel, ne s'arrête jamais. C'est là que j'ai enfin compris le propos de ma grand'mère, que je n'ai pas connue, mais qui disait à mon père que, dans la vie, il n'existe que deux certitudes, celle de payer l'impôt et celle de mourir un jour. Non seulement elle avait raison, mais elle a mis en pièces la thèse de Montaigne, lequel affirme qu'on ne peut pas dire qu'on ne sait rien, mais que l'on peut seulement se poser la question : que sais-je ?, formule qui a fait le succès d'une collection de livres de poche. Car je sais, et maintenant j'en suis sûr, que je paierai la CDRS jusqu'au dernier jour.
Humeur
Un impôt pour l'éternité
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Publié le 16/01/2020
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3570
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