Tout commence en Allemagne, en 1818, avec la filature et le blanchiment. Après la levée du blocus continental établi par Napoléon, l’entreprise de traitement de textiles enregistre de lourdes pertes, mais Ludwig von Hartmann, son fondateur, fait l’acquisition d’une filature de coton qui devient une des plus importantes d’Allemagne. Il est alors l’un des pionniers industriels les plus puissants du Royaume de Wurtemberg.
En 1843, Ludwig cède l’usine à ses trois fils, Carl, Eduard et Paul Sr., qui prend en charge la filature de coton de Heidenheim. Il crée plus tard la société « Paul Hartmann-blanchissage, teinturerie et apprêtage » et fait de cette entreprise le premier fabricant de textile pour pansement en Allemagne. Des partenaires du domaine médical vont l’aider à développer des produits, en particulier Joseph Lister et Victor von Bruns. Fasciné par les progrès de la médecine, Paul Hartmann père s’intéresse à un nouveau secteur, celui de la fabrication de textile pour pansements. C’est ainsi qu’en 1873, la ouate devient pansement. Paul Hartmann démarre la production industrielle de ouate et fonde la première usine en Allemagne. La fabrication s’appuie sur les nouvelles découvertes du Pr Victor von Bruns, chirurgien qui a découvert un procédé de dégraissage du coton. Une invention qui ouvre la porte au coton absorbant et à la production industrielle de pansements en coton. L’année suivante, en 1874, la percée dans les traitements antiseptiques des plaies grâce à Joseph Lister, un chirurgien écossais, est un progrès considérable, une révolution dans le traitement des plaies.
Au lendemain de la première guerre mondiale, en 1919, la perte des filiales étrangères est compensée par l’introduction de nouveaux produits comme les pansements adhésifs et des pommades développés par le département pharmacie nouvellement créé.
Des recherches aboutissent en 1938, avec la première compresse imprégnée. Brazoline n’adhère pas à la plaie, est utilisée essentiellement pour les brûlures et elle peut être remplacée pratiquement sans douleur. Dans les années 1960, la compresse ES à bords rentrés sans risques d’effilochage est développée et devient un classique.
L’année 1997 est une étape importante avec le développement d’un concept thérapeutique déterminant pour le soin des plaies en milieu humide, sur la base de 3 pansements hydroactifs. En 2014, un pas de géant est franchi avec l’introduction de l’Hydro-thérapie par pression négative, une technique innovante dans le traitement des plaies avancées.
L’expansion française débute à la fin du XIXe siècle
La présence du groupe allemand en France remonte à 1883, avec la création de la filiale parisienne, mais l’activité a véritablement commencé à prospérer en 1972 avec l’installation industrielle en Alsace. La production commence donc à Lièpvre avec la fabrication des pansements, des sets de soins et des produits pour l’incontinence. Aujourd’hui, quatre millions de personnes, dans l’hexagone, sont concernés par les problèmes urinaires. Des modèles spécifiques pour chaque besoin des patients (change complet, slip absorbant, protection anatomiques) voient le jour au fil des ans.
Pendant les 40 années qui suivent, la filiale française se développe rapidement via une politique d’acquisition et d’implantation de centres logistiques, étoffant peu à peu son activité. L’ère du développement passe notamment par l’implantation en pharmacie, en 1990, avec le rachat de la branche pharmacie des Laboratoires Larochette. Autres rachats importants, celui en 1995 de Wuhrlin-Soplamed, un des plus anciens fabricants français de pansements et de coton, qui fournit uniquement le secteur hospitalier en gants chirurgicaux, en produits non tissés et emballages de stérilisation. Cette acquisition va permettre au Groupe Hartmann d’accroître son activité dans l’hospitalier à hauteur de 50 %. L’achat de Stérima, en 1999, leader des sets de soins à usage unique, renforce sa place parmi les principaux fournisseurs hospitaliers.
L’année 2007 marque la création de la société Providom, positionnée dans le maintien à domicile. Son objectif est de permettre aux personnes en perte d’autonomie de bénéficier des meilleurs services avec des cannes de marche, des déambulateurs, fauteuils roulants, dispositifs médicaux, lits médicalisés, et répondre ainsi aux patients qui ont, depuis longtemps, exprimé leur souhait de rester chez eux le plus longtemps possible.
Hartmann France est aujourd’hui la deuxième plus importante filiale du Groupe en termes de chiffre d’affaires et de profit. Elle gère aussi les filiales marocaines et algériennes.
La qualité pour vocation
L’expertise médicale remonte donc au début du XIXe siècle. Hygiène, incontinence, soin des plaies, matériel médical, prévention des risques infectieux, le Groupe Hartmann est devenu un des leaders européens avec un éventail de produits et de solutions professionnelles dans des secteurs clés. Le monde de la santé change, les besoins des patients également. Dans un environnement concurrentiel, les produits sont fabriqués sous le contrôle du pharmacien responsable et de son équipe en charge des affaires réglementaires. Et pour rester concurrentiel face à la mondialisation, les employés sont formés à l’amélioration continue. Cette fabrication française permet de sécuriser l’approvisionnement en cas de crise sanitaire, comme c’est le cas depuis mars 2020.
Engagé dans une démarche qualité depuis 1994, le Groupe Hartmann est qualifié ISO 9001 et ISO 13485. Il s’est aussi engagé pour l’environnement. La réduction des déchets est un de ses objectifs majeurs, de la conception à la distribution des produits : matières premières renouvelables, emballages ayant un impact favorable sur l’environnement, moyens de transport adaptés comme les voies fluviales et les routes.
Des défis, la marque n’en manque pas. La créativité, l’innovation qu’elle prône depuis des décennies, continuent à être des moteurs pour faire émerger sur le marché des produits toujours plus performants et aller toujours plus loin dans la santé au bénéfice des patients.
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