Découvert en 1493 par l’incontournable Christophe Colomb, qui le baptisa du prénom de son petit frère Bartolomeo, ce rocher volcanique inhabité fut tour à tour français (au milieu du XVIe siècle), anglais brièvement, suédois durant un siècle (de 1785 à 1878), puis à nouveau et définitivement français à partir de 1877.
Si le siècle scandinave a marqué l’île, avec Gustavia, la capitale portuaire, nommée en l’honneur du roi Gustave III de Suède, et quelques beaux édifices (l’ancien palais du gouverneur, siège de l’actuelle mairie, le clocher avec sa cloche fondue à Stockholm en 1799, le fort Gustav et sa batterie, devenu station météo, l’église anglicane de bois et de pierres…), la présence nordique a laissé bien peu de traces.
Après la reprise de l’île par la France, les rares Suédois demeurés sur place se sont rapidement fondus dans la population de l’époque, en majorité composée de paysans venus de Bretagne et de Normandie. Aujourd’hui, leurs descendants, les « Saint-Barths », au nombre de 7 000, composent toujours la majorité de la population de l’île.
L’arrivée dans les années 1950 du milliardaire David Rockefeller, qui fit construire une somptueuse villa sur une colline dominant la mer, suivi rapidement par les privilégiés de la jet-set internationale, assura pour les « Saint-Barths », qui jusqu’alors vivotaient plutôt chichement de pêche et de l’élevage de chèvres, sinon la fortune, du moins une confortable aisance.
Nullement envahissante, la présence des « Rich and Famous », qui savent rester discrets, le plus souvent cloîtrés dans leurs résidences nichées dans les collines ou dans les sept palaces 5* entourés de jardins tropicaux du bord de mer, n’occulte en rien la beauté sauvage de Saint-Barth.
L’attrait de l’île réside aussi pour une bonne part dans son exclusivité. On y arrive essentiellement à bord d’un avion d’une dizaine de places, en raison de la courte piste (allongée il y a quelques années) de l’aéroport de Saint-Jean, coincé entre plage et collines. L’étroit port de Gustavia interdisant l’accostage des grands paquebots, le seul lien maritime régulier avec l’extérieur est une navette reliant l’île avec sa voisine Saint-Martin.
Ancrés au large, les paquebots de croisière américains et français peuvent déverser par navette les touristes en quête de shopping dans les petites rues de Gustavia, où les attend une concentration étonnante de boutiques de luxe détaxées, à quelques mètres des luxueux yachts de milliardaires amarrés aux anneaux du port.
Si les Américains amoureux de cette « Petite France des Tropiques » (l’île est à peine à trois heures à de vol de Manhattan) apprécient les mois d’hiver, les Européens préfèrent l’été (durant la basse saison, les tarifs sont divisés par deux) pour apprécier la douceur de vivre caribéenne.
Seul au monde
Petit coin d’exception très protégé, Saint-Jean, avec sa sublime plage de sable blanc qui s’étend le long d’une baie arrondie, abrite les Îlets de la Plage, un charmant établissement à dimension humaine, propice à un séjour à deux ou en famille. Ce petit village est composé de charmantes villas (11 en tout), savamment disposées pour donner l’impression d’être seul au monde, donnant directement sur la plage ou enfouies dans le jardin parmi les bananiers et les bougainvillées.
L’hôtel ne possédant pas de restaurant (café et croissants frais, petits pains sortant du four sont livrés gracieusement chaque matin dans les villas et au bord de la piscine), il suffit de faire quelques pas dans le sable en bord de mer pour trouver d’excellents restaurants ou, au village de Saint-Jean, épicerie, supérette et traiteur pour remplir le frigo de sa kitchenette.
Baie Saint-Jean, en bord de plage, à quelques pas de son cottage, les pieds dans le sable fin, on se laisse aller au bien-être des lieux et à la nonchalance face à la mer turquoise. Et le soir venu, on se laisse enivrer par la beauté du spectacle du soleil mourant dans la lumière rose du crépuscule.
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