CRACOVIE, ville royale et capitale de la Pologne jusqu’au XVIIe, a gardé intact son riche patrimoine artistique, contrairement à sa grande sœur Varsovie, entièrement détruite lors de la Deuxième Guerre mondiale. Ses bâtiments anciens, certains datant du haut Moyen Âge (Xe-XIe siècles), ont résisté vaillamment au temps et aux vicissitudes de l’Histoire. Centre de la « Petite Pologne », petite par rapport au territoire de la « Grande Pologne », qui a vu naître l’État polonais, Cracovie, classée parmi les 12 plus belles villes du monde par l’UNESCO, étincelle aujourd’hui de toutes ses lumières, qui brillent sur les dômes et les flèches dorées de ses cent églises, ses façades à l’italienne, ses palais et ses bâtiments gothico-baroque, héritage de la période autrichienne.
De la colline surplombant la Vistule, le Wawel, le château et la cathédrale, dédié à l’évêque Stanislas, saint patron de la Pologne, mélange avec grâce les styles, roman, gothique, Renaissance et baroque. La basilique abrite les tombeaux des rois polonais et d’illustres personnages, comme Tadeusz Kosciuzko, le maréchal Pilsudski ou Wladyslaw Sikorski.
Belle sous le soleil d’été comme sous la neige d’hiver, la Place du marché, la plus grande des places médiévales d’Europe, constitue depuis des siècles le vrai centre de la vie de la ville. Entourée de façades baroques et dominée par les hautes tours de l’église Notre-Dame, elle fourmille de cafés, restaurants, galeries d’art, magasins et musées. Musiciens et spectacles de rue l’animent en permanence. Notre-Dame, basilique gothique des XIIIe et XVe, renferme un trésor, le plus grand et l’un des plus beaux retables médiévaux d’Europe, réalisé par le maître sculpteur Veit Stoss. Face à l’église, la Halle aux draps, aux façades gothiques. Centre commercial bruissant d’activités, elle joue aujourd’hui le même rôle que depuis sa création au XIIIe siècle.
Médecine souterraine.
Inscrite elle aussi sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, la célèbre mine de sel de Wieliczka n’est qu’à un jet de pierre (12 km) du centre de Cracovie. Labyrinthe de galeries et de salles souterraines s’étalant sur quelque 350 km, la mine, exploitée depuis le XIIe siècle, est une curiosité à ne pas manquer. Seuls 2 km de galeries sont accessibles au public, pour découvrir une vingtaine de salles situées à des profondeurs allant de 64 à 135 m sous terre. Creusée dans les
parois de sel, la monumentale chapelle Sainte-Kinga est particulièrement impressionnante, avec ses splendides lustres et ses sculptures taillées dans les gemmes de sel. Depuis le XIXe, la mine est aussi un établissement de cure,
réputé en raison de son microclimat et de l’air humide chargé de sel. Dans un sanatorium installé 211 m sous terre, on pratique, sous la houlette de médecins certifiés, la rééducation active du système respiratoire et la lutte contre des affections telles que l’asthme, la bronchite chronique ou les allergies. Plus ancienne, la mine voisine de Bochnia
dispose elle aussi d’un sanatorium
souterrain.
Dans les hauteurs.
De Wieliczka, il faut moins d’une centaine de kilomètres pour rejoindre les vallées montagneuses du plateau des Carpathes, où niche Krynica-Zdroj, la perle des villes de cure polonaises. Connues depuis le XVIIe, les eaux minérales des sources de la région sont connues pour soigner de nombreuses affections, des calculs rénaux au diabète en passant par les allergies et le stress.
À 80 km de là, la station de Szczawnica, dans le massif des Pieniny, est l’une des plus des plus réputées pour les soins des affections des voies respiratoires et des rhumatismes. Français d’origine polonaise, André Mankovwski, arrière-petit-fils du fondateur de la station (en 1839), s’est attelé depuis 2001 à la rénovation des lieux, quelque peu dégradés sous le régime communiste, qui avait nationalisé les établissements hôteliers. Décoré par le Français Marc Prigent (ancien de l’école Boulle), le fleuron de la station, le Mordzewie Park Hotel, est aujourd’hui le premier 5* homologué de la région.
Au pied du massif des Tatras, la station thermale de Zakopane, perchée à près de 1 000 m d’altitude, est considérée comme la capitale des sports d’hiver de la Pologne. Devenue célèbre au début du siècle dernier grâce à l’afflux de poètes, de peintres et d’écrivains attirés par la beauté des lieux, cet ancien hameau de montagne s’est transformé rapidement en Saint-Moritz ou en Megève des Carpathes. L’endroit ne manque pas de charme, avec ses vieilles maisons en bois richement décorées. Très animée toute l’année, de jour comme de nuit, la rue Krupowki, l’artère piétonne principale, regorge de restaurants, cafés et pubs et de magasins où l’on vend tout et n’importe quoi. Des échoppes de rue proposent l’une des plus délicieuses spécialités de la région des Tatras, l’oscypek, un fromage au goût fumé artistiquement sculpté de motifs géométriques compliqués. Un délice des alpages, à déguster froid ou chaud accompagné de confiture.
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