À 140 kilomètres de Paris, Troyes, capitale historique de la Champagne, est le départ idéal pour découvrir l’Aube. Qui s’aventure dans les rues anciennes de la ville est frappé par l’extraordinaire profusion de maisons à pans de bois. Troyes, ville-hôpital durant la Grande Guerre : ses maisons à colombages et ses édifices remarquables ont été par chance épargnés du chaos et sauvegardés depuis. Telles les maisons du Boulanger, de l’Orfèvre, des Chanoines. Parmi les nombreux édifices religieux préservés de l’ancienne capitale des comtes de Champagne, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul est un joyau architectural qui possède l’un des plus beaux ensembles de vitraux de France.
Installé dans l’ancien palais épiscopal, à flanc de cathédrale, le musée d’Art moderne (MAM) propose jusqu’au 17 septembre une exposition-hommage à Pierre-Auguste Renoir, le peintre mais aussi le sculpteur : « Un autre Renoir » met en avant une cinquantaine d’œuvres provenant, entre autres, de collections privées et du musée d’Orsay.
C’est l’année Renoir en Aube. Une année qui voit l’ouverture au public de la maison familiale du maître, à Essoyes, commune natale de son épouse, Aligne Charigot. Pour découvrir l’œuvre et la vie de l’artiste, il suffit de prendre la route touristique du champagne en direction du petit village. En chemin, le panorama de la Côte des Bar invite à la contemplation, et à la tentation de franchir la porte des vignerons. À l’instar du vignoble Rémy Massin et fils, dix d’entre eux ont accepté de participer à l’opération « 10 œuvres d’art pour 10 champagnes d’exception ». Les membres du Comité de dégustation, sous le parrainage de Sophie Renoir, ont choisi chacun une œuvre. Pour les Massin, c’est « le Déjeuner des canotiers », associé à la cuvée Louis-Aristide, l’aïeul des vignerons de Ville-sur-Arce. Bel hommage au maître, qui aimait dire : « Je me plaisais chez les vignerons parce qu’ils sont généreux. »
La visite d’Essoyes est celle d’une exposition permanente. De rue en rue, on découvre, avec de la chance en compagnie de Bernard Pharisien, guide-ambassadeur du village, la vie du peintre, de la famille et de l’entourage. Notamment, au coin de la rue Carnot, la maison natale de la belle Gabrielle Renard, nounou de Jean et l’un des grands modèles du maître (« Jeunes Filles au piano », « Gabrielle à la rose »…). Non loin du cimetière où reposent les Renoir, la maison familiale, aujourd’hui restaurée et meublée, est ouverte au public depuis quelques jours. La maison, mais aussi une pépite au fond du jardin, l’atelier du peintre, construit en 1906.
Les premiers pas
À l’ouest du département, Nogent-sur-Seine rend également hommage à une artiste, l’adolescente surdouée Camille Claudel. C’est dans la maison bourgeoise familiale, qui s’avance en proue à l’entrée du musée éponyme, que, jeune fille, elle fit ses premiers pas artistiques, et c’est à Nogent qu’Alfred Boucher, son premier maître, l’encouragea. Il sera l’initiateur de sa rencontre avec Auguste Rodin.
« La Vieille Hélène », « l’Aurore », « l’Implorante », « la Valse » « la Petite Châtelaine »…, les sculptures exposées forment la plus importante collection d’œuvres au monde de la sculptrice, réunies en partie grâce à la collection privée de sa petite-nièce, Reine-Marie Paris, qui n’a de cesse de faire connaître au monde sa « flamboyante » aïeule.
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