Assis confortablement dans son fauteuil, J-C regarde les images prises par la caméra de surveillance positionnée face au rayon des soins de peau. Depuis une heure, il cherche à découvrir comment les produits Pierre de Posé ont été dérobés.
« Est-ce que c'est toi la voleuse Maëlys, ou non ? On va le savoir rapidement et on pourra appliquer les sanctions », songe le titulaire en baillant.
Soudain, il s'avance et met la vidéo en pause.
- Là ! On y est ! Mais qui c'est celle-là ?, s'exclame-t-il.
D'un bond, il se lève et court dans le back-office pour partager sa découverte avec son associée. Il la trouve devant l'ordinateur, debout près de Gisèle, de Théo et d'Alice.
- Karine, viens voir. J'ai trouvé…, lance-t-il triomphalement.
- On a un petit souci. Regarde !, lui répond la pharmacienne, visiblement préoccupée.
Sur l'écran d'ordinateur de l'accueil, J-C lit le commentaire Google qui s'affiche devant lui :
- « Pharmacie du Marché : à éviter !!!!! Je n'ai jamai vu un aqueil aussi nul. On n’a pas voulu me donné mon médicament. C'est une onte. Ces pharmacien sont vraiment très mauvai. Ils ne devrait pas être pharmacien. »
Oulala, ça pique les yeux… Gabriel Attal a raison de s'atteler au problème. Oui enfin, c'est quand même un commentaire pas du tout sympathique. On fait quoi ?
- C'est le monde d'aujourd'hui. Quand on n'est pas satisfait, on le dit à tout le monde sur Internet, réplique Gisèle.
- Attends, ce n'est pas fini. Regarde qui a renchéri : Zar1.
- Connais pas. Zar1, c'est un pseudo. On ne peut pas savoir qui c'est.
Karine invite son associé à lire la suite :
- Oh si on sait qui c'est : Véronique Mazarin. Ça ne fait aucun doute. Elle raconte toutes ses mésaventures chez nous…
- Alors que tout a été réglé à l'amiable par les assurances. Quelle co…
- Alice nous conseille de répondre aux commentaires, dit Karine.
- Oui, il faut répondre absolument pour montrer que nous sommes honnêtes et transparents. Sur Internet, ne pas répondre est un aveu de culpabilité, explique l'étudiante.
- Vous savez quel patient a pu être mécontent de ne pas se voir délivrer son médicament ?, demande J-C.
- Oui, je suis certain que c'est le gars qui est venu lundi avec une ordonnance de zopiclone et alprazolam. L'ordonnance était terminée et il n'est pas client chez nous. Il semble faire le tour des pharmacies, répondre Théo.
- Donc on va répondre pour rappeler que nous sommes soumis à des règles de dispensation. Merci Alice.
Le petit groupe se disperse. Karine se dirige vers la salle de vaccination où un jeune adolescent l'attend.
- Karine, j'ai regardé les vidéos de contrôle. Ce n'est pas Maëlys qui a pris les produits. C'est une bonne femme en robe de chambre, lui dit J-C en l'accompagnant.
- Ah d'accord. Tant mieux. Il faut quand même qu'on la recadre la petite apprentie, pour lui rappeler certaines règles.
- Madame Dupré ?
- Quoi encore ?, dit la pharmacienne en se retournant.
L'homme qui l'a interpellée s'approche ; c'est monsieur Maurice (cf. épisode 211).
- J'ai pris des photos de chez la mère Jacqueline. Regardez, c'est une vraie déchetterie. C'est pour ça qu'il y a des rats.
(À suivre…)