Les produits du conseil : les autotensiomètres

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Publié le 25/10/2018
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Les autotensiomètres sont des dispositifs médicaux. Ils n'entrent pas dans le monopole pharmaceutique. Sur ce marché, la pharmacie se retrouve en concurrence avec les grandes surfaces et les sites de vente en ligne. Cependant, le circuit de distribution officinale possède des atouts que les autres points de vente ne possèdent pas : les conseils apportés sur l'appareil et sur la maladie HTA, le suivi et l'accompagnement des patients au long cours.

Principe de fonctionnement des appareils oscillométriques.

Les autotensiomètres sont des appareils automatisés oscillométriques. Cette méthode s'appuie sur l'oscillation des artères. Il existe des appareils associant la méthode oscillométrique et la méthode auscultatoire (Duo Sensor, Hartmann).
À partir de ces enregistrements, la pression artérielle systolique et diastolique est calculée par l'appareil à partir d’algorithmes validés. Plusieurs normes sont utilisées par les fabricants : la norme européenne EN 1060-4, la norme BHS (British hypertension society) et la norme OMS/ESH (Société européenne de l'hypertension artérielle). Le marquage CE et l'indication des normes utilisées est un gage de sécurité.

Description des appareils : les fonctions pour une meilleure prise en main.

Les appareils autotensiomètres disponibles sur le marché présentent des caractéristiques communes. Ils sont équipés d'une poche à gonflage (et dégonflage) automatique, d'un écran d'affichage digital numérique, inclinable ou non. Un code couleur permet une interprétation facile des valeurs obtenues. Certains systèmes sont connectés à un smartphone (téléchargement préalable de l'application). Dans ce cas, les données sont transférées via Bluetooth. Une connexion USB est également possible pour un transfert des données sur PC. Certains dispositifs sont équipés d'un détecteur d'arythmie (IHD : irregular heartheat detector).
Les autotensiomètres sont généralement à piles mais certains peuvent être branchés sur secteur (l'adaptateur n'est pas toujours fourni). Selon les modèles, l'appareil peut s'éteindre tout seul après un temps de non-utilisation, ou dispose d'un indicateur de batterie.
Les appareils disposent tous d'une mémoire pour enregistrer les résultats, voire d'une double mémoire pour enregistrer les valeurs de deux utilisateurs (option invité : Alvita Avance, Hartmann, Omron).
Enfin, une housse de protection est généralement fournie.

Utilisation de l'appareil.

Selon les modèles d'autotensiomètres huméraux, un système de vérification (via une icône) permet de valider le positionnement du brassard. Un signal sonore indique quand la mesure débute et se termine. La circonférence du bras doit être mesurée.
Quant aux tensiomètres de poignet (ou tensiomontre), ils sont pratiques, plus petits et plus faciles à transporter. Cependant, le risque de lecture erronée doit être pris en compte.
À noter qu'il existe des tensiomètres digitaux. Ils correspondent à des applications mobiles ; la prise est réalisée directement sur le smartphone, en appuyant le doigt sur l'écran. Ces dispositifs sont peu fiables et à éviter.

Le choix de l'autotensiomètre.

Il est généralement préconisé de référencer les deux modèles d'autotensiomètres, huméral et à poignet, même si le modèle bras est recommandé. Pour ce dernier, il est intéressant de disposer de différentes tailles de brassard.
Un ensemble de paramètres doit être pris en compte pour le choix du dispositif : la facilité de lecture et de manipulation, la capacité d'enregistrement des données, le mode de vie du patient. Pour un patient qui se déplace fréquemment, un modèle facile à transporter, comme un tensiomètre de poignet, peut être préféré.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3468