Deux associations d’anticorps de synthèse sont désormais autorisées en France pour traiter, dans les 5 jours après le début des symptômes, les adultes les plus à risque de forme grave de Covid-19.
Après avoir autorisé le bamlanivimab seul, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de donner le feu vert à deux bithérapies d’anticorps monoclonaux dans le traitement du Covid-19. La première bithérapie est le REGN-COV2, une combinaison de casirivimab et d’imdevimab de Roche et la seconde associe le bamlanivimab et l’étesevimab, de Lilly.
L’ANSM a octroyé à ces deux médicaments une autorisation temporaire d’utilisation (ATU), en amont d’une AMM, afin de permettre leur utilisation chez les personnes atteintes de formes symptomatiques légères à modérées de Covid mais qui sont à risque élevé de développer une forme grave de la maladie : en raison d’une immunodépression - liée à une pathologie ou des traitements (chimiothérapie, greffe, etc.) -, d’un âge avancé ou en raison de comorbidités. Les patients concernés sont notamment les plus de 80 ans, les dialysés, greffés du rein, ou encore les personnes de 70 à 80 ans obèses ou diabétiques.
Le traitement doit être pris dans les 5 jours suivant les premiers symptômes. En effet, « des données préliminaires issues des études cliniques suggèrent un intérêt de ces traitements dans la prise en charge des personnes à haut risque d’évolution vers une forme grave de la Covid-19, quand ils sont administrés au tout début de la maladie », indique l’ANSM. L’objectif du traitement est donc de tenter de leur éviter une aggravation de leur état, entraînant une hospitalisation et un passage en réanimation. Par ailleurs, si le patient est positif au variant sud-africain ou brésilien, ces traitements ne doivent pas être utilisés en raison de doutes sur leur efficacité dans ce cas.
Si ces médicaments suscitent un grand espoir, ils ne sont pas disponibles en ville. Leur administration s’effectue en une perfusion intraveineuse unique, sous surveillance, dans un établissement de santé.
À ce jour, « aucun anticorps monoclonal, seul ou en association, ne dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l’Union européenne pour le traitement de la maladie Covid-19 », rappelle l’agence sanitaire. Cependant, une procédure d’évaluation continue (rolling review) d’une demande d’AMM pour ces deux bithérapies est en cours à l’Agence européenne des médicaments (EMA).
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