Pour la première fois en France, des Cercles de qualité associant médecins et pharmaciens vont être mis en place dans le cadre d'une expérimentation.
En Suisse, ils ont amélioré la prescription médicale et favorisé une meilleure collaboration interprofessionnelle, en plus de permettre de substantielles économies. Les Cercles de qualité, qui associent médecins et pharmaciens, sont expérimentés pour la première fois dans notre pays. À l'initiative de l'unité mixte de développement professionnel continu en santé (UMDPCS) de l'université de Bourgogne, 9 équipes ont été constituées, regroupant en tout 13 pharmaciens-animateurs et 50 médecins exerçant dans des milieux urbains, semi-urbains ou ruraux (Paris 13, réseau Mille Soins dans la Creuse, Chenôve, St-Seine-l'Abbaye, Arnay-le-Duc/Pouily-en-Auxois, Grenoble, Besançon, Tournus, Migennes). Ces neuf groupes se réuniront 3 à 4 fois par an. L'objectif de ces réunions consiste à échanger des données actualisées, sur un thème défini à l'avance. Un échange d'informations censé aboutir à un consensus autour de pratiques communes, ce qui doit permettre d'optimiser la prise en charge thérapeutique des patients. L'expérimentation doit livrer ses résultats en 2021. À l’issue de cette période, les Cercles de qualité pourraient être étendus au niveau national.
Pour lancer cette expérimentation, l'université de Bourgogne s'est associée à pharmaSuisse. L'organisation helvétique a notamment contribué à la formation des pharmaciens-animateurs via des cours et des visioconférences. « L'éclairage technique qu'apporte le pharmacien sur le médicament est essentiel, observe Patrick Vuattoux, médecin généraliste dans une maison de santé de Besançon (Doubs) et impliqué dans l'expérimentation. Ce modèle d'échanges sans hiérarchie est très intéressant, car il permet de créer de la cohérence dans les discours et les prises en charge. » Des sociologues et des économistes de la santé sont également impliqués dans ces Cercles qui permettront d'identifier les freins à lever en vue d'une expérimentation plus large. Car si les Cercles de qualité ont prouvé leur efficacité en Suisse depuis leur création il y a 20 ans, sauront-ils s'adapter aux spécificités françaises ? Pharmacien et animateur du Cercle de Migennes, dans l'Yonne, Thomas Petit se veut optimiste : « Cela peut déclencher une prise de conscience, pour que l'on se rende compte que les pharmaciens ont quelque chose à apporter en tant que spécialiste du médicament. »
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