C’est un geste de solidarité et d’entraide, entre confrères. Jeudi 31 janvier, Véronique Sylvestre Rodriguez, pharmacienne audoise dont l’officine a été dévastée par des inondations dans la nuit du 14 au 15 octobre 2018 (lire notre article du 25/10/2018), a reçu un chèque de 30 000 euros de la part de l’Ordre des pharmaciens. Un prêt à taux zéro, remboursable sur cinq ans, qui doit permettre à cette jeune pharmacienne de repartir de l’avant.
Aujourd’hui installée dans des préfabriqués posés sur le parking même de la pharmacie inondée, l’officine a mis trois semaines à peine à reprendre son activité. « L’évidence, c’était de rouvrir rapidement. Le 7 novembre, tout était sur pied. J’avais un ordinateur, le personnel (deux pharmaciens et deux préparateurs, N.D.L.R.)… Il ne manquait plus que le local », explique Véronique Sylvestre Rodriguez à qui il a fallu « un important investissement physique et moral » pour reprendre le dessus.
Confraternité
Tenue par la mère de Véronique jusqu’en 2017, l’officine de Leuc (850 habitants) n’avait jamais connu d’inondations. Le choc a été d’autant plus grand. Heureusement, outre la solidarité de l’Ordre représenté en Languedoc-Roussillon par son président Bruno Galan et le conseiller de l’Aude, Laurent Telese, la pharmacienne audoise a bénéficié du soutien d’une consœur Carcassonnaise, Laurence Grimaldi, qu’elle ne connaissait pas jusqu’ici. Cette dernière lui a prêté un frigo et une colonne de médicament pour rapidement redémarrer, en attendant qu’un menuisier aménage la pharmacie provisoire.
« Au moins, cette épreuve m’a-t-elle permis de rencontrer des confrères », essaye de positiver Véronique Sylvestre Rodriguez. Malgré la reprise d’activité, tous les voyants ne sont pas au vert. Si les pharmaciens alentour et l’Ordre jouent de solidarité, la banque, elle, n’a pas stoppé ses prélèvements de prêt. Assurée contre la perte d’exploitation, la pharmacienne n’a toujours pas eu de retour de sa compagnie… La patientèle ? « Je pense enregistrer une perte de 10 à 20 % C’est l’effet “préfabriqué”. Les gens pensent qu’il n’y a pas tout. Ce qui n’est pas vrai. »
Aujourd’hui, la pharmacienne se demande si elle va transférer ou non son officine sinistrée. Mère de deux enfants, Véronique Sylvestre Rodriguez, quand elle a un coup de blues, trouve le réconfort dans les mots de sa fille de 4 ans qui lui a dit l’autre jour : « Elle est merveilleuse ta pharmacie. » La vérité, dit-on, sort de la bouche des enfants.
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