Selon un sondage* en ligne du « Quotidien du Pharmacien », près de 64 % des confrères ont soutenu la grève de fin d’année des médecins et urgentistes. Parmi les commentaires laissés sur le site, Christine D, note que « le tiers payant généralisé est un des facteurs aggravants du déficit de la Sécurité sociale » et serait favorable à sa disparition pour tout frais de santé inférieur à 100 euros. Cécile C. la rejoint : « le tiers payant est la plus grosse bêtise faite ces dernières années. Pourquoi le généraliser ? »
Même si certains pharmaciens ne soutiennent pas véritablement la grève, comme Thierry P., qui se demande « pourquoi nous faisons le tiers payant depuis des années et pas les médecins ? », les propos tenus sont globalement défavorables à la généralisation du tiers payant. Ainsi, Édouard V. remarque : « Ce n’est pas parce qu’on a avalé toutes les couleuvres d’Esculape sans broncher qu’il faut tirer sur les médecins. » C’est aussi l’idée de Joël R, qui « ne souhaite pas que les médecins supportent le travail que nous impose tous les jours la gestion du tiers payant, et aussi les pertes en heures et en argent que nous ne pouvons éviter ». Martine N. est encore plus virulente, désignant le tiers payant comme « une aberration économique ». Cette consœur se demande « si ce n’est pas une manière habile de fonctionnariser discrètement le corps médical ». Un sentiment partagé par Michel C., qui imagine des médecins « pieds et poings liés devant une administration jalouse, tatillonne et incompétente. Les pharmaciens en savent quelque chose… »
Quelques confrères opposés à la grève se sont aussi exprimés, certains voyant dans le mouvement de la fin 2014 un « alibi pour prendre des vacances sans avoir de remplaçant à une période où les urgences sont surchargées et où les pathologies sont fréquentes ». D’autres soulignent qu’ils n’ont reçu aucun soutien de la part des médecins de leur secteur lors de la mobilisation du 30 septembre et souhaitent donc leur rendre la pareille. Quant à Julien A., il s’offusque de la demande d’augmentation de la consultation de 23 à 25 euros : « Quel corps de métier a une telle augmentation ? »
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