L’arnica des montagnes est une plante vivace des prairies d’altitude des montagnes d’Europe centrale, occidentale et orientale. Elle déploie ses belles fleurs jaune doré orangé par 2 ou 3 portées sur une tige dressée de 30 à 50 cm.
Arnica montana est une espèce sauvage qui aurait pu disparaître de nos montagnes en raison de prélèvements excessifs. La récolte est aujourd’hui soumise à autorisation municipale et contrôlée pour préserver l’espèce. Devant la forte demande industrielle, une autre espèce d’origine américaine Arnica chamissonis subsp foliosa, dont les composants sont proches, a été acceptée à la pharmacopée européenne dans les années 2000 ; elle se cultive facilement contrairement à Arnica montana.
Pratiques populaires montagnardes
L’arnica n’est pas connue des médecines savantes grecque ou arabo-persane, mais mentionné par Sainte Hildegarde (XIIe siècle) puis par Matthiole (XVIe siècle) avant de tomber dans l’oubli. Au XIXe siècle Cazin dit, qu’à faible dose, l’arnica est tonique, émétique et purgative par voie orale et vulnéraire en application locale. Ce sont les pratiques populaires montagnardes qui donneront de la notoriété à « l’herbe aux chutes » conseillée dans les bleus, les contusions, les écorchures, les furoncles et les foulures.
Les fleurs renferment des lactones sesquiterpéniques (hélénaline et ses esters), des flavonoïdes (isoquercitroside, astragaloside), une huile essentielle (thymol), des coumarines, des caroténoïdes et des alcaloïdes pyrrolizidiniques. De nombreuses expériences ont montré les propriétés anti-inflammatoires de l’arnica et de ses lactones sesquiterpéniques : dans l’inflammation aiguë, dans le test de l’œdème de la patte de rat et dans le test de l’œdème de l’oreille-de-souris, ainsi que dans des tests d’arthrite chronique chez le rat.
Résorption des hématomes
Les médiateurs de l’inflammation sont inhibés (interleukines, TNF-a, la libération d’histamine et de sérotonine par les plaquettes, la cyclo-oxygénase). Les extraits favorisent la résorption des hématomes et activent le retour veineux. De plus les lactones sesquiterpéniques sont antibactériennes vis-à-vis de nombreux germes : staphylocoque doré, proteus, darcinia…).
Les lactones sesquiterpéniques, les fleurs et les préparations sont cytotoxiques, irritantes de l’appareil digestif, toxiques cardiaques et utérin : elles ne doivent pas être prises par voie orale.
L’arnica est également un grand remède homéopathique dans les traumatismes physique et psychologique.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p. www.ethnopharmacologia.org
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