Il y a, dans le renfouement du « Costa Concordia », les éléments d’une tragédie qui devrait inspirer les dramaturges : un paquebot qui n’a cessé d’agoniser pendant un an et demi, mais auquel des ingénieurs inventifs ont en quelque sorte insufflé assez de vie pour qu’il parte vers son cimetière ; le souvenir des victimes ; la dévastation dans les entrailles du navire ; le soulagement des habitants de l’île du Giglio, qui souffraient de voir l’épave s’incruster dans le paysage ; le coût exorbitant de l’opération pour débarrasser la côte toscane de cette énorme cicatrice ; et la folie des hommes, folie du capitaine qui a jeté son bateau sur la roche, folie des voyages de masse dont la sécurité laisse à désirer, folie des promoteurs dont l’irresponsabilité aboutit à une dépense infiniment plus élevée que l’achat du paquebot, folie des touristes qui ne sont pas dissuadés le moins du monde par la catastrophe. Grâce à la vogue des croisières, la construction navale reçoit des commandes et se porte mieux. Ceci explique cela.
HUMEUR
Bateau fantôme
Publié le 19/09/2013
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3030
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