« Le Paris des poètes maudits » est un livre d’exception. En raison de ses dimensions inhabituelles (33 x 48 cm) mais aussi par la richesse de ses textes et de ses reproductions : des tableaux, dessins et photographies d’époque pleine page et souvent double page, qui célèbrent, à côté des poèmes et avec le Paris métamorphosé du baron Haussmann en toile de fond, Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, lequel employa pour la première fois le terme de « poètes maudits » en 1883. Un régal (La Martinière, 128 p., 59 euros).
Célèbre en tant que scientifique pour ses travaux sur les métaux, Charles Fremont s’est aussi illustré comme photographe, depuis que, tout jeune et pour gagner sa vie, il avait été engagé pour immortaliser les salles et les malades de l’Hôtel-Dieu en 1885. Éric Hazan lui rend hommage dans « Charles Fremont, Paris au temps des fiacres », un album qui réunit ses clichés des grands événements comme du quotidien de la capitale jusqu’à la guerre de 1914 (Seuil, 144 p., 35 euros).
Plantes et forêt
Publiée en 2004 par Joëlle Magnin-Gonze, avec un énorme succès, et enrichi en 2009, « Histoire de la botanique », qui présente en un seul volume un panorama complet du développement de la botanique depuis l’Antiquité jusqu’à la fin du XIXe siècle, est devenu un beau livre. Avec 420 illustrations (photos de plantes, portraits de botanistes, reproductions de tableaux encyclopédiques et de gravures de plantes), c’est toujours un ouvrage de référence pour les botanistes confirmés ou amateurs (Delachaux et Niestlé, 380 p., 34,90 euros).
Plus confidentiel, « Radovan Ivsic et la forêt insoumise » est le catalogue d’une exposition qui s’est tenue à Zagreb et dont Annie Le Brun fut le commissaire, réalisée comme une interprétation muséologique et plastique de l’œuvre poétique et théâtrale du poète et dramaturge mort en 2010 à Paris, où il avait trouvé refuge dès 1954, auprès des surréalistes. 200 illustrations d’origines diverses viennent à l’appui d’une pensée « où la forêt est devenue le théâtre du monde, en ce que tous les enjeux existentiels – politiques, érotiques, poétiques… – s’y rejoignent » (Gallimard, 200 p., 30 euros).
Artistes et création
Considéré comme l’un des plus illustres représentants de l’abstraction lyrique, l’artiste chinois Zao Wou-Ki, installé à Paris en 1948, était peintre, peintre-cartonnier, graveur, lithographe et illustrateur. Son travail d’illustrateur de poèmes pour des ouvrages de bibliophilie rarissimes, est présenté pour la toute première fois dans « Zao-Wou-Ki et les poètes », et commenté par Dominique de Villepin, dont il fut très proche. Un très bel album riche de 18 illustrations. (Albin Michel, 272 p., 49 euros).
Continuant d’interroger à travers l’écriture les questions de la représentation picturale, de l’art et de la création, Martine Lacas étudie, dans « Des femmes peintres. Du XVe à l’aube du XIXe siècle », nombreuses œuvres à l’appui, l’origine et le parcours de ces artistes, leur formation, leurs stratégies pour légitimer leur statut de créateur et leur production, ce que le fait d’être femme a changé quant au choix des sujets et de leurs interprétations, etc. (Seuil, 216 p., 45 euros).
La hotte professionnelle de Louis Monier est riche de près d’un million de négatifs concernant les 15 000 écrivains qu’il a photographiés au cours des cinquante dernières années. On en retrouve un bon nombre dans « Création, j’écris ton nom », une galerie de photos en noir et blanc inédite et justement commentée par Olivier Bosc, qui montre à quel point ces personnages sont fondateurs pour aujourd’hui (Vents de Sable, 192 p., 39 euros).
Jeremy Collins est un jeune Américain qui vit pour et par l’escalade, voyageant aux quatre coins du monde pour en éprouver les sommets les plus variés et jetant sur le papier ses impressions d’escalade, jusqu’à en faire une sorte d’« art de l’ascension ». Dessins, photos, topos de voies, collages, peintures, poésie, récit : tout s’imbrique dans « Dessins à la verticale. Carnets de voyages en paroi », dans un joyeux et coloré mélange où l’effort rejoint la beauté (Glénat, 176 p., 35 euros).
Pages d’histoire
Les discours de guerre étant malheureusement d’actualité, il est intéressant de s’immerger dans le nec plus ultra du genre, « les Plus Grands Discours de guerre de l’Histoire de France », un ouvrage illustré présenté par Jacques-Olivier Boudon, professeur à la Sorbonne, et préfacé par Jean-Yves Le Drian. De Vercingétorix à Dominique de Villepin, l’anthologie réunit une soixantaine de textes qui ont marqué l’histoire de France (Pierre de Taillac, 240 p., 22,90 euros).
Publier un livre qui s’intitule « Découvrir Toutankhamon » 93 ans après qu’Howard Carter a trouvé sa tombe est une gageure qui en valait la peine. L’égyptologue égyptien Zahi Hawass présente une nouvelle étude de nos connaissances sur la vie, la mort et l’enterrement de Toutankhamon à la lumière des dernières enquêtes archéologiques et des technologies de pointe, dont les examens de l’ADN du roi d’Or et des membres de sa famille. Avec des résultats qui divergent de l’égyptologie traditionnelle et tandis que les très nombreuses illustrations nous font redécouvrir les trésors de la Vallée des Rois avec le même regard émerveillé (Rocher, 264 p., 39 euros).
Il y a différentes façons de connaître l’histoire. Franck Ferrand, historien, a opté pour l’almanach illustré, en choisissant pour chaque jour de l’année un fait historique ; soit une date essentielle de l’histoire mondiale, soit une anecdote caractéristique. « L’Histoire au jour le jour » nous rappelle ainsi que le 7 décembre… 1941, fut lancé le mot d’ordre « Tora, tora, tora ! » qui conduisit les Japonais à attaquer Pearl Harbour (Flammarion, 352 p., 24,90 euros).
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