À tout seigneur tout honneur, commençons par « Louis XIV », tel que le raconte Max Gallo dans un grand album riche de plus de 300 illustrations qui témoignent des arts de son règne, long de plus de 72 ans. La verve de l’historien et romancier va de pair avec l’opulence de l’iconographie et fait revivre le Roi Soleil dans ses aspects les plus lumineux comme les plus sombres, trois cents ans après sa mort (Chêne/XO, 312 p., 35 euros).
Imposant aussi, l’album « Méditerranées » est un livre de cœur, partiel et partial : il ne montre que la Méditerranée préférée des auteurs, complices de longue date, le romancier (prix Goncourt et Médicis) Dominique Fernandez et le photographe Ferrante Ferranti. On y voit des vestiges, des ports ou des îles ici et ailleurs, et encore des avancées en Sicile, en Algérie ou en Grèce, etc. (Actes Sud/Imprimerie nationale, 302 p., 170 ill. coul., 79 euros).
D’une mer à l’autre, on retrouve avec émotion « Théodore Monod. Une vie de Saharien », signé Sylvain Estibal et Jean-Marc Durou, paru en 1998, alors que le naturaliste, âgé de 96 ans, préparait ses prochaines expéditions. L’ouvrage révèle, au fil du récit de ses explorations menées pendant 76 ans, avec des photos d’une rare. beauté, la vie hors normes de ce scientifique, humaniste et ardent défenseur de la nature (Vents de Sable, 192 p., 39 euros).
Musicien et universitaire, Claude Ribouillaut nous plonge, avec « Musique d’à bord », dans le monde des marins en goguette et présente plus d’une centaine de chansons de matelots, pirates, aventuriers ou forçats, illustrées par une abondante iconographie puisée dans sa collection. Autant de répertoires qui encouragent le travail mais contribuent aussi à nourrir leur mythologie (Rouergue, 206 p., 35 euros).
Avec « Pétanque et jeu provençal », on touche au divertissement pur et dur, tel qu’il a été pratiqué dans les années 1970. Photographe-voyageur infatigable, Hans Silvester, qui s’est enraciné en Provence, célèbre, avec une série de clichés en noir et blanc, ce « théâtre où la partie se jouait autant dans les mots que dans les gestes ». Les mots, on les doit à Yvan Audouard, autre mordu des boules, qui sait ce dont il parle et l’évoque dans un texte où il pointe et tire avec son humour habituel (Rouergue, 144 p., 26 euros).
Sur un fond d’un noir profond, fleurs, plantes, insectes, animaux se détachent en blanc : les peintures présentées dans « les Fleurs précieuses du jardin mystérieux » ont été réalisées à la fin du XVIIIe siècle par Itô Jakichû, un artiste japonais qui utilise la technique chinoise de l’estampage taku hanga. Ses œuvres, qui combinent naturalisme et simplification des formes, apparaissent comme des images en négatif d’une intensité saisissante. La vie et l’œuvre d’Itô Jakichû sont expliquées dans un recueil joint à l’album (Philippe Picquier, 72 + 96 p., 35 euros).
Michel Pastoureau, historien et anthropologue, continue de nous en faire voir de toutes les couleurs. En contant, avec la complicité de Dominique Simonnet, l’histoire et l’évolution des bleu, rouge, blanc, vert, jaune, noir et demi-couleurs, son nouvel opus, « les Couleurs expliquées en images », offre un arc-en-ciel de connaissances en même temps que quantité d’illustrations... hautes en couleurs (Seuil, 168 p., 29 euros).
Republiés et enrichis
Les livres parfois nous reviennent sous la forme de beaux livres. Ainsi de « Charlotte », de David Foenkinos, qui retrace la vie de l’artiste peintre Charlotte Salomon, morte à Auschwitz à 26 ans. Paraissant en grand format, l’édition intégrale du roman, prix Renaudot et prix Goncourt des lycéens l’année dernière, est aujourd’hui illustrée de cinquante gouaches de Charlotte Salomon et d’une dizaine de photographies la représentant avec ses proches (Gallimard, 256 p., 29 euros).
Le prix Goncourt 2013 de Pierre Lemaitre, « Au revoir là-haut », est devenu une bande dessinée illustrée par Christian De Metter, lequel s’était déjà frotté aux adaptations et à la Grande Guerre. Il donne corps aux personnages du roman, autour de deux rescapés des tranchés, gueule et esprit cassés, qui prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale, en adaptant parfaitement le dessin et les couleurs à l’évolution du récit (Rue de Sèvres, 176 p., 22,50 euros).
Quelque 450 millions de livres vendus dans le monde, 27 millions en France, valaient bien que la saga Harry Potter retrouve une nouvelle jeunesse ! C’est chose faite avec la parution du premier tome, « Harry Potter à l’école des sorciers », le texte intégral de J. K. Rowling étant enrichi de plus de cent illustrations en couleur de Jim Kay. Un album qui fera comme d’habitude les délices des parents comme des enfants (Gallimard, 250 p., 39 euros).
Après avoir haleté et transpiré devant la télé en suivant les matches de la Coupe du monde de rugby, les sportifs en chambre pourront se reposer en dégustant l’« Anthologie mondiale du rugby », dans laquelle Jacques Verdier, spécialiste s’il en est, dresse un portrait magistral de ce sport, avec son histoire, sa philosophie, les grandes nations, les grands joueurs et les grands matches ; le tout illustré de plus de 700 photographies (Flammarion, 496 p., 24,90 euros).
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