LA LIGNE de TGV Nancy-Paris n’a plus de secret pour lui. Benoît Thiébaut l’emprunte plusieurs fois par semaine. Élu en novembre 2010 à la tête de l’Association de pharmacie rurale (APR), le nouveau président passe une bonne partie de la semaine dans la capitale à courir de réunions en réunions. Une nouvelle vie pour ce lorrain « pure souche », né il y a 52 ans dans la banlieue de Nancy. Diplômé en 1984, Benoît Thiébaut s’installe six ans plus tard à Nomeny, un chef-lieu de canton de Meurthe-et-Moselle. Une petite commune située à 30 km de Nancy et de Metz dans laquelle il exerce toujours aujourd’hui. « Être indépendant et maître chez moi, c’était mon rêve », confie-t-il. Désormais, il y passe forcément moins de temps. Mais c’est l’esprit tranquille qu’il quitte son officine pour rejoindre ses bureaux parisiens du 9e arrondissement. Son secret : un fils pharmacien, qui travaille avec lui. Un fils avec qui il partage aussi la passion du foot en général et de l’AS Nancy Lorraine en particulier. Supporters inconditionnels du club, ils possèdent tous les deux leur carte d’abonné.
Quand il ne côtoie pas les terrains de foot, Benoît Thiébaut arpente d’autres terrains, ceux de chasse. Une activité qui lui permet aussi de s’adonner à ses autres passions que sont la nature et la mycologie.
Fidèle à ses origines et à sa région, Benoît Thiébaut n’avait au départ pas d’ambition particulière quand il rejoint l’APR en 1990. « Un confrère qui exerçait près de chez moi était délégué de l’association pour le département, explique-t-il. Puis, il est devenu maire de sa commune et m’a alors demandé si cela m’intéressait de le remplacer. » Benoît Thiébaut adhère donc un peu par hasard à l’APR. Mais sa conviction ne fait aucun doute : « Je suis un vrai pharmacien rural », insiste-t-il. L’officinal lorrain grimpe ensuite les échelons et entre, en 2005, au bureau national de l’association. Deux ans plus tard, il en devient le secrétaire général. L’ascension jusqu’à la présidence est ensuite fulgurante, mais en rien préméditée. « Les circonstances m’ont été favorables, relate-t-il. Lorsque j’ai rejoint l’APR, je n’imaginais pas un seul instant qu’Yves Trouillet quitterait si tôt la présidence. » Oui, mais voilà, les élections au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens sont passées par là et Yves Trouillet est élu trésorier de l’instance en 2009. Difficile dès lors pour lui d’assurer les deux fonctions. Rapidement, le président Trouillet doit trouver un successeur. Et finalement, lors de l’assemblée générale de novembre dernier, les adhérents ont choisi de porter cet homme simple et posé à la tête de l’association. « J’aime la pharmacie rurale, c’est un attachement fort pour moi et je la sens de plus en plus menacée. C’est pourquoi j’ai accepté ce mandat, avec une seule idée en tête, me battre au côté de mon bureau pour qu’aucune pharmacie de proximité ne disparaisse. » Loin d’être résigné, Benoît Thiébaut a décidé de transformer cette volonté dans les faits. Comment ? En développant le concept « d’officine dédiée de proximité ». En deux mots, il s’agit d’inciter fermement les habitants d’une commune ayant perdu son dernier médecin, à se faire délivrer leurs ordonnances dans l’officine dont ils dépendent. « Notre proposition s’inscrit dans une démarche de défense de l’intérêt général : préserver plusieurs milliers de pharmacies dans l’intérêt des malades », souligne-t-il. Un projet qui lui permet de remporter sa première satisfaction à la tête de l’APR. Réunis en assemblée générale le week-end dernier à Nancy (bien sûr !), les adhérents ont en effet montré un grand intérêt pour la proposition. « C’est une très bonne nouvelle », se félicite-t-il.
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