FIN PRÊT à lancer le générique de CellCept (Roche), mycophénolate mofétil, à l’échéance brevetaire, Biogaran a présenté, jeudi dernier, à la fois la nouvelle molécule générique et un programme d’accompagnement spécifique. En effet, ce traitement est typiquement difficile à substituer. Sorti de réserve hospitalière il y a quatre ans, CellCept est, jusqu’alors, renouvelé seulement à 20 % par un médecin de ville. Il soigne une pathologie complexe mal connue des officinaux puisque cet immunosuppresseur est prescrit, en association à la ciclosporine et aux corticoïdes, dans la prévention du rejet aigu de greffe rénale, cardiaque ou hépatique. De plus les effets indésirables sont importants, les patients sont sensibles et leur pronostic vital est engagé. Sans compter qu’il s’agit d’un produit à faible rotation.
« Les pharmaciens veulent être rassurés et se sentir à l’aise avec le produit et la pathologie, ils souhaitent être accompagnés dans la démarche de substitution. Il faut en effet préparer son équipe, savoir aborder le sujet avec le patient, etc. d’où le lancement, en même temps que mycophénolate mofétil Biogaran, d’un programme d’accompagnement inédit et complet », note Magali Frantz, directrice marketing. Ce programme comprend une formation e-learning, un guide préparatoire, une brochure patient, un site Internet dédié (www.biogaranetmoi.fr) et un numéro vert (0 800 00 28 36). « Nous allons toucher un millier de pharmacies sous huit jours, avec un objectif de 5 000 officines dans les six mois. » En outre, Biogaran complète sa démarche par l’envoi d’une monographie du produit, réalisée par un néphrologue transplanteur et un médecin généraliste, à tous les médecins transplanteurs français. « Les médecins ne sont pas assez informés sur les génériques. Cette démarche a aussi pour but d’aider à créer une relation médecin-pharmacien. »
Avec ce nouvel outil, Biogaran confirme la vision « originale et unique » de sa mission, à savoir « une responsabilité qui va au-delà de la mise à disposition de médicaments génériques de qualité à moindre coût » et renforce sa position sur un marché des génériques arrivé « à maturité ».
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