Vous avez lu le titre et vous avez cru comprendre que, comme tous les paresseux, je voudrais passer plus de temps en vacances qu’au travail. Ce qui, moralement, est répréhensible quand on connaît les statistiques du chômage. Mais ce n’est pas vrai. Je continue à défendre le travail auquel je ne trouve que des vertus. Le problème, c’est le regard que ma profession m’oblige à jeter sur le monde. Un journaliste peut prendre de longues vacances, aller à l’autre bout de la terre, oublier l’actualité, elle envahit son bureau avant qu’il n’y ait posé le pied. Mon pays est menacé par une crise de régime et, ailleurs, c’est pire. De l’Ukraine à la Syrie et à l’Irak, on ne voit que violences et barbarie. Comme je n’ai aucune influence sur ces événements, comme mon angoisse augmente à mesure que je les ressasse, je me dis que, si j’avais pris quelques jours de vacances de plus, si j’avais pu différer cet effroyable contact avec la réalité, si j’avais pu ignorer un peu plus longtemps ces fléaux qui nous menacent vous et moi, je n’aurais fait de mal à personne.
Humeur
Blues de rentrée
Publié le 04/09/2014
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RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3111
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