Depuis quelques mois, la police de Chatham-Kent (Ontario, Canada) observe une explosion de l’utilisation illégale de Fentanyl dans la commune. L’analgésique, habituellement prescrit sous forme de timbre dermique, peut se vendre entre 400 et 500 dollars sur le marché noir. Cette nouvelle pratique coïncide avec le retrait de l’OxyContin, l’ancien médicament opioïde de choix, qui a été remplacé il y a deux ans par l’OxyNeo, plus difficile à écraser et à transformer en drogue illicite. La police locale rapporte que les toxicomanes se procurent illégalement du Fentanyl en cambriolant des maisons ou des pharmacies, en achetant des prescriptions ou des morceaux de timbres, dont la concentration est alors inconnue. Depuis 2011, huit décès liés à une surdose de Fentanyl ont été confirmés dans la commune, note la police. Mais les données non officielles sont beaucoup plus alarmantes que les statistiques de la police laissent entendre, selon le coordonnateur de projet au Conseil de sensibilisation aux drogues de Chatham-Kent, Darren Strank.
Le Conseil de sensibilisation aux drogues de Chatham-Kent voudrait mettre en place un système où les patients doivent rapporter leurs timbres utilisés à la pharmacie pour les échanger contre des timbres neufs, une façon de mieux contrôler la circulation du médicament dans la communauté. Un tel système existe dans 22 autres municipalités de la province, dont North Bay. Le programme y connaît énormément de succès jusqu’à présent, mais, pour être efficace il doit être mis en place à l’échelle de la province. Un projet de loi privé qui propose justement de rendre le système d’échange de timbre obligatoire au niveau de la province est en bonne voie pour être définitivement adopté dans les prochaines semaines.
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