EN MISSION du 13 au 28 mai, Patrick Angelvy (PHI Val de Marne), instigateur de l’opération PHI au secours d’Haïti, et Marie-Agnès Cros, du siège de PHI, sont encore sidérés. « Après cinq mois, tout est au point zéro. Imaginez une grande ville de France complètement détruite. Des immeubles de sept étages sont tombés au ras du sol emprisonnant des quantités de gens toujours enfouis. »
Les deux humanitaires ont évalué le chemin à parcourir. Habitations, écoles, églises, tout semble détruit ou sur le point de s’effondrer. Les disparus se comptent par centaines de milliers, les amputés sont toujours plus nombreux, les survivants sont meurtris, affamés. Tout le monde ou presque vit sous des tentes, dans la rue. L’insécurité augmente, la nourriture manque et la famine est annoncée, s’ajoutant à la sécheresse, les cyclones, les séismes, les maladies, le tout « sur un fond de corruption et de pouvoir inexistant », s’indignent-ils. « L’argent des Nations Unies doit arriver mais la commission ne s’est pas réunie car personne ne sait comment utiliser l’argent en priorité. L’État ne communique pas, beaucoup de ministères ont démissionné. Celui des Travaux publics appose sur les maisons un sigle en rouge (à détruire), jaune (à réparer) ou vert (à conserver) mais personne n’a l’autorisation de détruire ou de réparer. »
Les chantiers à mener sont immenses, mais l’espoir est toujours là. C’est un jeune Haïtien amputé de la jambe qui leur donne une leçon de courage : « La vie continue ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion