Convaincre les confrères du bien-fondé de l’avenant n° 11 à la convention nationale pharmaceutique : tel est l’ambition de l’USPO qui a décidé d’aller à la rencontre des pharmaciens. Trois à quatre réunions par semaine sont ainsi programmées jusqu’à la fin de l’année, un peu partout en France.
« Ma volonté est d’expliquer, de comprendre, de décrypter et de répondre aux inquiétudes et aux questions des confrères, explique le président de l’USPO, Gilles Bonnefond. Il est nécessaire de rappeler la stratégie sur les trois ans à venir, le contenu du texte, l’enveloppe accordée par l’assurance-maladie, les clauses de sauvegarde qui existent… Il s’agit aussi de rétablir un certain nombre de vérités : non, il n’y a pas eu d’erreur de calcul. » Il ajoute : « Mon objectif est que chacun puisse se faire une opinion ».
Une nouvelle MDL à l'étude
L’avenant n° 11 prévoit de confier de nouvelles missions rémunérées aux officinaux, tel le bilan de médication, mais aussi de « désensibiliser » encore un peu plus la rémunération des pharmaciens des prix et des volumes des médicaments. À l’honoraire à la boîte et à celui pour la délivrance d’ordonnance complexe, viendront s’ajouter, à partir de 2019, un honoraire pour chaque ordonnance délivrée, un autre pour la dispensation de médicaments spécifiques, et un autre en fonction de l’âge des patients (plus de 70 ans et moins de trois ans). Ainsi, en 2020, la part de la marge réglementée ne représentera plus que 30 % de la rémunération des pharmaciens. Un changement qui suscite forcément des inquiétudes dans la profession. Mais Gilles Bonnefond l’assure, « la réforme ne nous fera pas perdre d’argent ».
Avec le PLFSS pour 2018, les baisses de prix s’accélèrent encore et, pour le président de l’USPO, la profession ne pouvait plus attendre pour changer son modèle de rémunération (voir en page 2). Quant à la baisse de revenus pour les médicaments dont le prix est supérieur à 1 500 euros en raison des nouveaux taux de marge bientôt appliqués à la MDL, Gilles Bonnefond explique que, justement, son syndicat travaille à faire cesser « les dégâts » liés au plafonnement de la marge. Des ajustements seraient dans les tuyaux : application, à partir de 2018, d’un taux de marge de 10 % pour la première tranche (au lieu des 11 % initialement prévus) ; mise en place d’un taux de 21,4 % en 2018 pour la seconde, puis de 13 % en 2019 et de 7 % en 2020, plutôt que les 6,5 % envisagés ; enfin, pour la cinquième tranche, maintien du taux à 0 %, mais décalage en du seuil de 1 500 euros à 1930 euros en 2020. « Notre objectif est de mener un combat pour défendre la profession et pas contre un autre syndicat, affirme Gilles Bonnefond. Notre ambition est de faire évoluer ce métier et de le rendre attractif pour les jeunes générations. »
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