Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, revient sur les raisons qui le conduiront à signer demain matin l’avenant conventionnel 2018-2022 avec l’assurance-maladie.
Pour Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), l’avenant à la convention qu’il signera demain matin avec l’assurance-maladie n’est pas seulement le fruit de cinq mois de négociations. Ce texte qui engagera la profession jusqu’en 2020 reflète également les aspirations du conseil d’administration de l’USPO tout comme « les attentes des pharmaciens en termes de rémunération et d’évolution du métier », affirme-t-il. Pour argumenter sa décision, Gilles Bonnefond s’emploie ainsi à détailler l’ensemble des mesures définies dans cet avenant.
Alors que les deux autres syndicats de la profession dénoncent une perte sèche pour l’officine, l’USPO précise que trois garanties seront mises en place. Tout pharmacien qui subira une modification de marge d’au moins 350 euros sera indemnisé à l’euro près jusqu’en 2021. De plus, une garantie collective soutiendra parallèlement l’économie globale de l’officine jusqu’en 2021 « en empêchant toute perte de marge supérieure à celle de 2016 ». Enfin, les sommes allouées aux entretiens pharmaceutiques non-utilisées, seront réinjectées dans le réseau.
En ce qui concerne le volet métier, Gilles Bonnefond revient sur les avancées obtenues : raccourcissement de la durée de l’entretien pharmaceutique et hausse de sa rémunération, création du bilan de médication pour les personnes âgées de plus de 65 ans en ALD et pour les personnes polymédiquées de plus de 75 ans…
Sont également gravés dans ce texte d’autres champs d’action du pharmacien tels que la préparation des doses à administrer (PDA), la dispensation à domicile, la chimiothérapie orale, la télémédecine, la prévention et le dépistage ou encore le sevrage tabagique. Autant de facteurs de croissance supplémentaires pour les cinq prochaines années, souligne Gilles Bonnefond. Il précise avoir obtenu la revalorisation des gardes et une augmentation des indemnités pour compenser le coût du tiers payant.
Sous le feu des critiques, le président de l’USPO affirme que l’enveloppe allouée par l’assurance-maladie est une première étape dans un contexte économique et politique « particulièrement compliqué ». Il regrette par conséquent « le retrait de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France et la division de la profession entraînée par cette décision ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion