Le gouvernement demande aux fabricants d'éliminer dans les meilleurs délais plusieurs substances chimiques détectées dans les couches jetables.
Certaines substances chimiques (parfums, dioxines, furanes) détectées dans les couches jetables peuvent présenter des « risques » pour la santé des bébés et devront être éliminées par les fabricants dans les meilleurs délais, a déclaré ce matin le gouvernement.
Même si, selon un avis de l'Agence de sécurité sanitaire (ANSES) publié le 23 janvier 2019, il n'existe « aucune donnée épidémiologique permettant de mettre en évidence une association entre des effets sanitaires et le port de couches ». « On ne peut pas exclure un risque (...) puisqu'on observe un dépassement des seuils sanitaires pour un certain nombre de substances », a expliqué à l'AFP le directeur de l'ANSES. Il s'agit de deux parfums (butylphényl méthyle propional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde), ainsi que de certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (parfois cancérogènes), de dioxines ou de furanes.
Les industriels et distributeurs du secteur ont été reçus ce matin à Bercy par les ministres de la Santé, de l'Économie et de la Transition Écologique.
Ces derniers ont précisé que l'avis ne mettait « pas en évidence de danger grave et immédiat », mais « exigent des fabricants et des distributeurs qu'ils prennent avant 15 jours des engagements pour éliminer ces substances des couches pour bébé ». Les professionnels du secteur devront « prendre dans les meilleurs délais les mesures garantissant la sécurité des produits sur le marché ». Les contrôles du marché des couches pour bébés par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) seront renforcés.
L'entreprise Pampers (groupe américain Procter and Gamble) assure de son côté que ses « couches sont sûres et l'ont toujours été ». Elle indique avoir « déjà mis en place les recommandations formulées par le rapport » et affirme que ses produits « ne contiennent aucun des 26 allergènes listés par l'Union européenne ».
L'avis de l'ANSES est basé sur des analyses de 23 couches parmi les plus utilisées, mais ne cite aucune marque, les données ayant été anonymisées. « La contamination concerne tous types de couches, y compris les couches dites écologiques », assure l'agence.
Avec l'AFP
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