Une étude auprès de 100 titulaires livre un premier état des lieux sur le ressenti des pharmaciens face à la crise du Covid-19. Au menu : leur ressenti sur la pénurie de masques, de médicaments, la compréhension des patients, l'accompagnement des instances de la profession et des pouvoirs publics.
Réalisée en ligne du 12 au 17 mars, l’étude publiée par Pharmed’Insight, filiale de Pharmedicom (lire notre article « abonné »), montre, sans surprise, que la très grande majorité des officines a été concernée par la pénurie des masques de protection (97 %) et de solutions hydroalcooliques (SHA - 98 %). 55 % d’entre eux plébiscitent le plafonnement des prix des SHA. Ils sont par ailleurs 78 % à redouter une pénurie de certains médicaments.
Relevant que « la fréquentation des officines a été multipliée par deux depuis le début de la crise », l’étude note la forte implication des confrères. Ainsi, si 57 % d’entre eux reconnaissent être inquiets face à la propagation de l’épidémie et 16 % craignent d’être contaminés, 87 % affirment que cela ne les empêche pas de « bien servir et délivrer les médicaments aux patients ». 93 % expliquent rassurer et apporter des explications à leurs patients. 82 % des titulaires soulignent que leur équipe assume son rôle de conseil en matière de santé publique. Seulement 56 % des titulaires estiment que les patients sont bien informés, ce qui contribue à la panique (34 %), l’incertitude (41 %) et le besoin d’explication (24 %) au comptoir. 52 % des pharmaciens jugent que les patients respectent les consignes sanitaires édictées par les autorités.
La communication des pouvoirs publics vers les professionnels de santé leur semble suffisamment détaillée et à jour pour 61 % d’entre eux, et 72 % disent que l’Ordre des pharmaciens « assume son rôle de régulateur de l’exercice de la profession lors de cette épidémie », mais qu’il n’est pas suffisamment écouté par le gouvernement (56 %). Ils réclament plus de considération et de reconnaissance de la part du gouvernement comme professionnels de santé, des mesures et recommandations spécifiques aux officines et une communication en amont des annonces au public et aux médias. Du côté des titulaires syndiqués (52 % de l’échantillon), 74 % suivent les recommandations du syndicat, 52 % se sentent soutenus par leur syndicat et 62 % évaluent son rôle comme important dans la mise en place des actions à l’officine. Sur les 87 officines affiliées à un groupement, 49 % estiment avoir été bien accompagnées dans la gestion du quotidien de la pharmacie.
Les résultats de cette étude étant susceptibles d’être modifiés au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie et des mesures gouvernementales pour la freiner, Pharmed’Insight annonce qu’une seconde enquête est en cours auprès des pharmaciens.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion