APRÈS UN DÉMARRAGE difficile, la filière de collecte des déchets d’activité de soin à risques infectieux (DASRI) est totalement opérationnelle. L’éco-organisme DASTRI, dont la mission est d’organiser la filière et de collecter et traiter ces DASRI affiche même une légère avance sur l’objectif fixé par son cahier des charges qui prévoit une captation de 60 % du gisement en 2016. Pour s’y conformer, DASTRI a échelonné cette ambition à 35 % en 2014 et 50 % en 2015. Or, au premier trimestre de l’année, le taux de captation atteint 57 %. « C’est un début prometteur, même si le résultat sera tempéré par la période estivale, traditionnellement plus calme en termes de collecte », note Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI.
L’heure est donc plutôt à la satisfaction, notamment du côté de l’Association française des diabétiques (AFD). « Cela fait 18 ans que nous travaillons sur le sujet. Cette réalisation professionnelle de la filière nous montre que nous avons eu raison de faire preuve de ténacité longue durée », souligne Gérard Raymond, secrétaire général de l’association. L’éco-organisme note néanmoins des disparités régionales. Ainsi, la Corse enregistre un taux de captation particulièrement bas, de 10 % en 2014, car la filière n’a pas réussi à mobiliser les collectivités locales et les professionnels de santé insulaires. De même, l’Ile-de-France affiche un taux de 19 % car l’information passe mal. C’est pourquoi DASTRI prévoit une campagne de communication ciblée, dans le métro, le bus et à la radio en novembre prochain.
Intégrer les autotests ?
« Nous aurons aussi des temps forts. Le premier commence maintenant avec la présentation des résultats de l’étude IFOP sur le rôle du médecin dans la filière des DASRI, et avec une présence sur les sites Internet Doctissimo et Aufeminin. Le second aura lieu en novembre autour de la journée mondiale diabète », précise Laurence Bouret. Par ailleurs, une nouvelle enquête sera publiée en septembre, cette fois concernant les pharmaciens et les patients en autotraitement.
Aujourd’hui, la filière couvre 100 % du territoire français, Outremer compris, avec 14 000 points de collecte, et 100 % des officines sont approvisionnées en boîtes à aiguilles. Reste à savoir quels seront les objectifs fixés à l’éco-organisme lors de la procédure de ré-agrément en 2016. Il est donc trop tôt pour savoir si les autotests du VIH, disponibles en officine à la fin du mois de juin, seront pris en charge par la filière. « Juridiquement, nous ne pouvons pas les collecter car les autotests ne sont pas dans notre cahier des charges, mais la loi de santé prévoit qu’ils en fassent partie », indique Laurence Bouret. Et Antoine Audry, président de DASTRI de préciser : « Il y a peu de chance qu’une intégration aux DASRI soit opérationnelle avant la loi de santé. De plus, il s’agit d’une approche différente entre les patients en autotraitement qui viennent régulièrement en pharmacie et les usagers de ces tests qui ne sont pas amenés à revenir, et à qui on ne va peut-être pas donner une boîte à aiguilles pour un seul test ». La question n’est pas tranchée.
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