À GIVET, dans les Ardennes, il n’est pas toujours facile de trouver une pharmacie de garde en fin de semaine. « Avec la nouvelle organisation mise en place, il n’est pas rare que les patients doivent parcourir jusqu’à 40 km pour trouver une pharmacie le week-end », observe Joël Dujeux, membre du bureau de l’Association pour les soins médicaux des usagers de la pointe, ASMUP08. Certains de ces patients prennent alors l’initiative de traverser la frontière pour aller chercher leurs médicaments. Une solution apparemment pratique, mais qui n’est pas sans poser de difficulté.
Difficultés de remboursement.
Dans un département rural comme celui des Ardennes, l’offre médicale étant de moins en moins présente, les habitants ont pris l’habitude d’aller consulter en Belgique dans les établissements hospitaliers de villes comme Namur ou Charleroi, à moins d’une demi-heure de route. Habitude qui a été encadrée par une convention existant entre les deux pays et permettant aux habitants français d’aller se soigner dans ces établissements au-delà de la frontière. « Quand les patients vont consulter en Belgique, ils doivent souvent aller aussi dans les pharmacies locales car les médicaments prescrits ne correspondent pas toujours à ce que l’on trouve dans les officines françaises. Or ils sont souvent confrontés à des difficultés de remboursement, fait remarquer Joël Dujeux, d’où l’intérêt de mieux organiser les questions administratives entre les deux pays. » C’est vrai aussi des patients qui vont directement dans les pharmacies belges sans passer par les établissements hospitaliers. Les procédures administratives ne sont pas les mêmes entre les structures de Sécurité sociale de part et d’autre de la frontière. L’ASMUP08 a donc sollicité l’Observatoire franco-belge sur la santé (OFBS) pour étendre cet accord aux pharmacies.
Simone Gérard, présidente de l’association, précise que la question a été prévue dans les discussions au sein de l’OFBS et espère que cela aboutira. « Cela ferait peut-être réagir les pharmaciens du côté français », ajoute-t-elle. L’ASMUP08 est en effet très remontée contre les pharmaciens locaux, qui refusent toute discussion à ce sujet et qui, selon elle, ne respecteraient pas leur engagement de service public.
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