L’UNION des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) organise le 13 octobre prochain à l’Université Paris Dauphine ses deuxièmes « Rencontres » sur le thème « Pharmacien d’officine : un métier d’avenir ». La journée, qui sera notamment marquée par les interventions de Roselyne Bachelot et de la présidente de l’Ordre, Isabelle Adenot, sera également consacrée aux conditions permettant l’évolution du mode de rémunération des pharmaciens. Car, dans le contexte économique actuel, « on ne peut pas prendre de risque », estime son président délégué, Gilles Bonnefond. Sur les sept premiers mois de l’année, la marge recule de 1 %, les ventes en unités de 0,56 % et le chiffre d’affaires de 0,66 %. « L’effet « vignette orange » a disparu mais les indicateurs restent tout de même dans le négatif », s’inquiète Gilles Bonnefond.
La période ne lui paraît donc pas propice aux changements de mode de rémunération. Mieux vaut donc à ses yeux se concentrer pour le moment à bien définir les contours des nouvelles missions des officinaux prévues par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) et qui seront amenées à être indemnisées. « Il ne faut pas se précipiter à modifier la rémunération tant que l’on n’a pas donné un sens à la loi HPST », argumente le président délégué de l’USPO. En clair, les nouvelles missions doivent d’abord être visibles pour les officinaux, les patients, les pouvoirs publics et les organismes payeurs.
Autre sujet au programme des deuxième « Rencontres de l’USPO » : la médication officinale. Autour de la table, des représentants d’organismes complémentaires. Pour Gilles Bonnefond, l’enjeu de demain est la prise en charge des produits de prescription facultative, et éventuellement du conseil pharmaceutique, par les mutuelles et autres assureurs. Dans ce domaine, le syndicat a déjà pris des initiatives. Il a en effet signé en 2007 un partenariat avec la MTRL comprenant notamment la réalisation par le pharmacien d’un bilan de prévention personnalisé rémunéré 21 euros. Autre exemple intéressant, indique Gilles Bonnefond, la convention passée entre l’assureur Allianz (ex AGF) et le Collectif des groupements prévoyant le remboursement de produits délivrés et le paiement du conseil du pharmacien à hauteur de 5 euros. « L’USPO a soutenu ce projet », souligne le président délégué, qui espère conclure d’autres accords de ce type.
Coordination des soins.
La coordination des soins sera également au cœur des débats de la journée du 13 octobre. « Si les professionnels de santé exerçant en ville ne sont pas capables de se coordonner, nous perdrons des patients », prévient Gilles Bonnefond.
Cet événement sera aussi l’occasion pour l’USPO de présenter les résultats de son enquête sur l’impact économique réel des grands conditionnements. Pour le syndicat, il suffit que 10 % des patients changent ou arrêtent leur traitement au cours de l’année pour que les économies annoncées se transforment en gaspillage. « Mon sentiment est qu’il faut arrêter les grands conditionnements », augure Gilles Bonnefond. Il entend, par ailleurs, partir en guerre contre les spécialités qui associent des principes actifs aux multiples dosages. Car, pour lui, ces médicaments présentent un risque iatrogène extrêmement important.
En attendant, le syndicat s’apprête à remettre dans les prochaines semaines un rapport à la ministre de la Santé sur l’orientation du métier de pharmacien signé conjointement avec l’Ordre, l’UNPF, l’APR, l’APLUS, le Collectif des groupements, l’UDGPO et les étudiants de l’ANEPF.
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