LES ÉPOPÉES de Mireille Calmel sont traduites dans une quinzaine de langues. Ainsi du premier volume consacré à Richard Cœur de Lion, « L’Ombre de Saladin », auquel succède aujourd’hui « les Chevaliers du Graal » (1). Lors de la troisième croisade, Richard découvre que la véritable menace est, davantage que Saladin, le chef de la secte des Assassins. Tandis que les combats font rage, les mythiques épées Marmiadoise, Durandal et Caliburnus deviennent l’enjeu d’un pouvoir qui dépasse celui des rois.
Conteur hors pair également souvent récompensé, Serge Brussolo nous ramène, avec la suite des aventures de Wallah, découverte dans « la Fille de l’archer », au début de la guerre de Cent Ans. Entre vraie-fausse magie, obscurantisme et chasse aux sorcières, « le Suaire écarlate » (2) met la belle chasseresse au cœur d’un complot destiné à dresser la population contre l’envahisseur anglais, mais prise dans les pièges de l’Inquisition ainsi que d’un chef de guerre sans scrupule.
Économiste et romancier, François Rachline a choisi, pour évoquer le XVIIe siècle espagnol et le règne de Philippe IV, de retracer, dans « le Mendiant de Velazquez » (3), l’histoire des Ménines. S’emparant d’un personnage qui figure dans le tableau et dont on ne sait rien, il lui donne vie et en fait un gueux introduit dans le palais. À travers ce Mendigo, qui côtoie les indigents comme les puissants, il parvient à dire et à nous faire sentir tous les bouleversements culturels, sociaux et politiques de cette époque. Un très beau et enrichissant roman.
De la Révolution à Napoléon III.
Après plusieurs ouvrages sur la Beauce, Michel Auboin, qui est préfet des îles Wallis-et-Futuna, brosse, dans« Brissot, le roman d’un révolutionnaire » (4) le portrait d’un moraliste qui a toujours mis en pratique les vertus qu’il prêchait dans ses écrits et qui exerça une large influence sur la marche de la Révolution. Avocat, journaliste, linguiste, auteur de plusieurs livres juridiques, élu à la Convention et l’un des principaux opposant à Robespierre dans la lutte entre les Girondins et les Montagnards, Jacques-Pierre Brissot a été guillotiné à Paris le 31 octobre 1793.
Bonaparte côté cour avec « l’Ombre de Bonaparte » (5), le premier tome d’une série sur l’épopée napoléonienne écrite par Jean Mauduit (couronné par l’Académie Française pour « la France contre la France »), dans laquelle son aide de camp devient le témoin privilégié de l’épopée qui le conduira des bivouacs de la campagne d’Italie au sacre à Notre-Dame. En contrepoint, son serviteur fidèle affronte ses propres démons, à travers l’amour-haine que lui voue sa sœur, engagée dans les conspirations que royalistes et Chouans nouent dans l’ombre.
La première campagne d’Italie en 1796 est aussi le moment où Bonaparte est amoureux. Il arrive à Nice trois jours après son mariage et, pendant les deux mois que va durer la guerre, il ne va cesser d’accumuler les victoires militaires et les défaites personnelles, car Joséphine de Beauharnais ne répond pas à ses lettres enflammées. Mêlant les lettres d’amour à l’épopée fulgurante, Raoul Mille – primé pour « les Amants du Paradis », « le Paradis des tempêtes » et « Marie Bashkirtseff » – montre Bonaparte côté jardin et témoigne de cette passion sans retour dans « Mio dolce amore » (6).
De l’amour à la mort il n’y a qu’un pas. Jean-Baptiste Evette, auteur notamment de « Jordan Fantosme », le franchit avec « Tuer Napoléon III » (7), roman politique et social qui a pour cadre le Second Empire. Le héros, un ouvrier typographe, refuse d’adhérer au coup d’État du prince président Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. Empêché de travailler dans un Paris où s’affrontent républicains et forces de l’ordre, il entre en contact avec une société secrète, les Invisibles, prête à la lutte armée pour renverser le tyran. Une intrigue amoureuse de premier plan à l’appui de complots et attentats tous authentiques.
(1) XO Éditions, 330 p., 19,90 euros.
(2) Fleuve Éditions, 294 p., 18,50 euros.
(3) Albin Michel, 260 p., 19,50 euros.
(4) Le Cherche Midi éditeur, 264 p., 17,50 euros.
(5) Flammarion, 740 p., 23 euros.
(6) Albin Michel, 204 p., 17 euros.
(7) Plon, 573 p., 19,90 euros.
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