Le comptoir officinal est la zone de dispensation des médicaments. Mais dans certaines situations, le pharmacien et son équipe sont amenés à se rendre au domicile du patient, ou à faire livrer les médicaments via un intermédiaire.
1- La livraison à domicile, une option de confort
Également appelée « portage », la livraison à domicile s’adresse aux patients-clients qui souhaitent gagner du temps. C’est le cas de Julia, jeune trentenaire débordée, qui préfère éviter les files d’attente à la pharmacie. Pour renouveler la Ventoline de son petit garçon et faire son « plein » mensuel en produits de parapharmacie, elle mandate régulièrement un coursier. Point de départ de sa mission, il récupérera auprès de Julia l’originale de la prescription de Ventoline, la carte Vitale, et le cas échéant la carte de mutuelle. Puis, il branchera son GPS sur l’adresse de la pharmacie désignée par Julia. C’est un principe, le patient-client doit conserver le libre choix de la pharmacie auprès de laquelle il souhaite s’approvisionner. Au comptoir, la présentation d’une copie d’ordonnance est irrecevable.
Si tout est conforme, la personne qualifiée et responsable de la dispensation remettra au coursier les médicaments dans un paquet : scellé afin de garantir l’inviolabilité ; opaque afin de respecter le secret médical ; adapté au transport et protégé contre d’éventuels chocs ou écarts de température ; portant le nom et l’adresse du destinataire final. Tous les conseils nécessaires au bon usage du médicament doivent être transmis, au moyen par exemple d’une fiche écrite placée dans le paquet. Muni du colis, le transporteur se rendra chez Julia pour lui remettre directement sa commande.
Toute étape de stockage est interdite. En cas d’absence au domicile, les médicaments ne peuvent pas être déposés dans la boîte aux lettres. Ce service facturé au patient-client par le transporteur exclut toute entente commerciale avec la pharmacie. De plus, toute forme de publicité sur le point de vente pour promouvoir la livraison à domicile est interdite, sous peine pour le pharmacien de se rendre coupable de sollicitation de commandes.
2- La dispensation à domicile, un dépannage pharmaceutique :
À l’initiative de la pharmacie, la dispensation à domicile répond spécifiquement aux besoins des patients qui sont dans l’impossibilité de se déplacer, en raison de leur état de santé, de leur âge, ou d’une localisation géographique particulière. Jeanne, 92 ans, vit seule à une dizaine de kilomètres de la pharmacie. Victime d’une blessure suite à une chute, elle ne peut plus prendre le bus. Pour que son traitement chronique se poursuive dans de bonnes conditions d’observance, sa pharmacie va s’organiser. Première étape, les médicaments à remettre au patient sont préparés à l’officine à partir de la prescription pouvant être transmise par fax ou mail, par le médecin prescripteur, le patient ou son entourage. Parmi l’équipe officinale, un pharmacien, un préparateur, ou un étudiant en pharmacie inscrit au minimum en 3e année d’études se rendra au domicile de Jeanne. Les apprentis ne sont pas habilités.
Seconde étape, le transport doit se faire dans des conditions garantissant la parfaite conservation des médicaments. Il n’y a pas lieu de placer les médicaments dans un paquet scellé, car la dispensation à domicile est effectuée par une personne compétente tenue au secret médical.
Dernière étape chez le patient, il est impératif de contrôler l’originale de la prescription, éventuellement préparer les doses à administrer, et rappeler à Jeanne toutes les informations nécessaires au bon usage des médicaments délivrés. Pour les médicaments qui ne requièrent pas de prescription médicale, un devoir particulier de conseil s’impose. L’équipe officinale doit garder à l’esprit que la responsabilité pharmaceutique engagée est la même qu’au comptoir.
Ce service ne donne pas lieu à une facturation supplémentaire à la charge du patient.
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