L’Ordre a répondu de façon très détaillée à toutes les questions que l’Autorité de la concurrence a posées aux pharmaciens, dans le cadre de l’enquête sur la distribution du médicament en ville et la biologie médicale.
Les pharmaciens avaient jusqu'au 18 novembre pour répondre à l’enquête sectorielle menée par l'Autorité de la concurrence sur la distribution du médicament en ville et la biologie médicale. Aujourd’hui, l'Ordre national des pharmaciens apporte sa contribution à cette consultation en publiant un rapport très détaillé. Dans ce document de 54 pages, l’instance indique « partager le constat de l'Autorité de la concurrence concernant les nouvelles missions des pharmaciens ou les difficultés du secteur de la répartition pharmaceutique ». En revanche, elle « n'adhère pas aux arguments qui sous-tendent l’analyse sur la très grande majorité des autres points abordés ».
Tout d'abord, en ce qui concerne les nouvelles missions, l'Ordre se montre très favorable à de nouveaux entretiens et bilans personnalisés et propose même que le rôle du pharmacien soit très étendu dans ce domaine : il pourrait, par exemple, prescrire des examens de biologie médicale nécessaire au suivi d'un traitement (INR, glycémie, bilan lipidique ou TSH par exemple), réaliser des entretiens sur la vaccination, l'incontinence, les conseils aux voyageurs (avec possibilité de dispenser, sur dérogation, des antipaludéens en cas de voyage en zone endémique de paludisme).
Ensuite, l’Ordre aborde les points de discorde avec l'Autorité de la concurrence. L'instance rappelle ainsi l’importance de maintenir la dispensation des médicaments au sein des officines, qui est un « gage de sécurité sanitaire et de bon usage du médicament pour les Français ». Idem pour l’indépendance professionnelle, « assurée par la pleine propriété du capital des sociétés d’officines par les pharmaciens ». Pour la vente en ligne de médicaments, l’Ordre insiste sur le « maintien d’un cadre réglementaire approprié et sécurisé, indispensable face au risque de pénétration des médicaments falsifiés ». Enfin, sur l’information et la publicité, l’Ordre indique que, si des ouvertures seront prochainement proposées dans le nouveau code de déontologie, les pharmaciens doivent et devront toujours respecter des règles de déontologie (lire notre article « abonné »).
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