Doctolib expérimente le rendez-vous médical via le pharmacien

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Publié le 25/03/2019

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Crédit photo : Phanie

Valorisée à plus d’un milliard d’euros, la plateforme de prise de rendez-vous médicaux Doctolib se lance dans la téléconsultation. En même temps, elle expérimente en Ile-de-France la prise de rendez-vous médical par… le pharmacien.

La technologie déployée depuis cinq ans par la start-up franco-allemande Doctolib lui vaut aujourd’hui de faire partie du club des licornes européennes, ces jeunes pousses non cotées en Bourse mais valorisées à plus d’un milliard d’euros, telles que BlaBlaCar et Deezer.

Doctolib doit ce succès à son activité principale, la prise de rendez-vous médicaux sur Internet qu’elle souhaite désormais compléter par un deuxième pilier, la téléconsultation, lancée en janvier dernier. Une levée de fonds supplémentaire de 150 millions d’euros, destinée au développement de la téléconsultation, a d’ailleurs été annoncée le 19 mars.

Doctolib pourra capitaliser sur sa notoriété auprès du corps médical. Depuis sa création il y a cinq ans, la plateforme s’est en effet imposée comme la solution de prise de rendez-vous sur Internet en quelques clics auprès des praticiens libéraux comme hospitaliers. Ainsi, l’AP-HP (Assistance publique - hôpitaux de Paris) l’utilise depuis près de deux ans.

Désormais, cette technologie intéresse aussi les pharmaciens. Une dizaine d’entre eux vient ainsi de se lancer il y a quelques jours dans une expérimentation en Ile-de-France. Ce dispositif réserve au pharmacien un accès direct à la plateforme et lui permet, avec l’accord du patient, de prendre rendez-vous auprès d’un praticien dans les meilleurs délais.

Cette solution répond à deux cas d’urgence. Soit le patient ne peut pas prendre rendez-vous lui-même car il n’a pas accès à Internet. Soit le pharmacien estime que l’état de santé du patient requiert une prise en charge rapide, en cas d’infection, par exemple. Ce second cas de figure illustre l’une des applications possibles de la prise en charge des soins non programmés par le pharmacien, votée le jeudi 21 mars par l’Assemblée nationale (voir article « abonné »).