En visite à Saint-Martin, dimanche dernier, Emmanuel Macron a posé pour un selfie avec deux adolescents. L'un d'eux en a profité pour faire un doigt d'honneur. Marine Le Pen en a conçu une indignation aussi feinte qu'homérique et dénoncé la faute « impardonnable » du président. Pour sa défense, je m'empresse de dire que le chef de l'Etat ne peut pas empêcher un jeune homme de mal se conduire, y compris en sa compagnie. Certes, on ne sait pas à qui s'adressait le doigt d'honneur, mais rien ne prouve que Mme Le Pen fût désignée par ce geste inconvenant. M. Macron, pour sa part, a précisé qu'il ne changerait pas et qu'il continuerait, au hasard de ses contacts avec la population, de courir ce genre de risque. L'une de ses ministres, Marlène Schiappa, en a rajouté des tonnes, en affirmant que, décidément, la présidente du Rassemblement national n'aimait pas le peuple français et qu'elle dirigeait un mouvement raciste. Bien entendu, on peut toujours pencher en faveur de la condamnation du doigt d'honneur, dans son principe et dans son exécution. Car, à la prochaine queue de poisson d'un chauffard pressé, je serai à mon tour tenté d'accomplir un acte non pas présidentiel, mais acceptable selon le président.
Humeur
Doigt d'honneur
Publié le 04/10/2018
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3462
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