Paradoxalement, la Croix-Rouge française, connue pour sauver des vies, mettrait en danger la santé de ses propres salariés. C’est ce qu’affirme un rapport de l’Inspection du travail qui accuse l’organisation humanitaire d’infractions à la législation du travail touchant près de 70 % des 480 salariés de son siège.
Saisie par la confédération syndicale CFE-CGC qui souhaitait dénoncer les heures supplémentaires non payées, l’Inspection du travail révèle une organisation du travail « illégale, dangereuse et pathogène », avec une durée de travail quotidienne supérieure à 10 heures dans 3 345 cas, et pour 129 autres la privation des onze heures de repos quotidien réglementaires. La Croix-Rouge française pourrait ainsi être exposée à des amendes et des indemnisations d’un total de 11 millions d’euros. Pour sa défense l’organisation fait valoir un exercice inhérent à son caractère d’intervention d’urgence, comme récemment dans la crise Ebola ou le séisme au Népal. Elle affirme également connaître de graves difficultés de financement. Elle récuse par ailleurs tout amalgame entre l’activité de ses salariés et celle de ses bénévoles. Philippe Cafiero, son directeur des ressources humaines, affirme être à la recherche de solutions pérennes comme la mise en place d’une alerte informatique signalant « si quelqu’un a dépassé les horaires la veille ». Il indique que des discussions sont en cours avec les pouvoirs publics pour obtenir « des autorisations continues ou ponctuelles pour faire face aux pics et aux imprévus ». Les missions d’urgence et de secourisme de la Croix-Rouge française nécessitent en effet une grande mobilisation et une grande disponibilité de ses 18 000 salariés et de ses 56 000 bénévoles.
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